One Piece Saga 2 : Baroque Works – Tomes 12 à 24 / Episodes 62 à 130, Eiichirō Oda

One Piece : Saga 2 Baroque Works

Auteur : Eiichirō Oda, Japonais

Shonen Nekketsu
Fantasy/Aventures/Humour

2ème saga, correspondant :

  • Tomes 12 à 24 du manga (VO : 2000-2002 ; VF : 2002-2004)
  • Episodes 62 à 130 de l’anime (2001-2002)

Après de nombreuses péripéties, l’équipage du Chapeau de Paille et la princesse Vivi Nefertari arrivent enfin à Alabasta, le royaume désertique. Leur objectif est de trouver les rebelles pour empêcher la guerre civile et révéler la machination orchestrée par le perfide Capitaine Corsaire Crocodile. Pour réussir ils devront affronter les agents officiers du Baroque Works, bien décidés à les arrêter.

Depuis quelques mois, j’ai décidé de reprendre l’anime One Piece du début, après avoir fait une pause au cours de l’arc Whole Cake Island (manga) et l’arc Dressrosa (anime). Parce qu’après tout, pourquoi pas, hein, c’est pas comme si j’avais plein de trucs à lire et à regarder ! (si T_T). Cette série d’avis se base surtout sur mon revisionnage de l’anime, je n’ai pas poussé le vice à reprendre le manga du début ; je ne prends pas en compte les épisodes fillers, parce que faut pas exagérer non plus. Comme la dernière fois, je vous donne mon avis global sur la saga, puis mon ressenti arc par arc.

Mon avis global sur Baroque Works

Mon revisionnage de la première saga, East Blue, s’est révélé assez laborieux, au point d’avoir regardé les premiers arcs un peu en diagonale. Pas qu’il soit inintéressant, mais ce n’est pas le plus passionnant à refaire, puisque c’est essentiellement une saga introductive.

En revanche, j’ai vraiment adoré me replonger dans cette deuxième saga, qui comprend deux de mes arcs préférés de toute l’œuvre. Même quand j’ai découvert ce manga pour la première fois, je pense que c’est vraiment à partir de cette saga que je suis complètement rentrée dedans, même si j’aime aussi beaucoup l’arc Arlong.

Côté action/aventures, on a des antagonistes vraiment intéressants. Les pouvoirs sont très variés, certains antagonistes sont assez ambigus (Robin, Bon Clay, et certains autres membres secondaires de Baroque Works), et d’autres sont réellement dangereux, au point de faire vraiment galérer les protagonistes (notamment Crocodile, mais pas que). Mais à côté de ça, on commence à voir les thématiques de fond chères à l’auteur, que ce soit la marginalité de ses personnages (Chopper qui est mis à l’écart, l’escroc naïf au grand cœur Hiluluk, Bon Clay qui est ostensiblement Queer) ou bien quelque chose qui reviendra tout le long : la lutte pour la liberté et contre les oppressions en tous genres, quitte à placer des personnages face à des dilemmes moraux. Certains personnages (principaux ou secondaires) ont par ailleurs des arcs assez tragiques, et je dois bien l’avouer, j’ai eu les larmes aux yeux à quelques reprises même en connaissant leurs histoires.

Bref, One Piece c’est fun, mais c’est aussi profond et intelligent. Les « mangass », c’est pas que pour les enfants, et c’est pas que de la violence, si certain’s en doutaient encore.

Mon avis arc par arc

(<= Baroque Works, by Donaco)

Arc Laboon

Premier arc de cette saga, qui est logiquement un arc de transition, et de façon très visuelle, puisqu’il s’agit de franchir la montagne qui séparer East Blue de Grand Line. L’arc est très court, mais même après plusieurs visionnages et lectures, il reste émouvant, avec cette baleine qui attend un équipage qui ne reviendra jamais. De quoi démarrer sur de bonnes bases.

Arc de Whiskey Peak

Encore un arc assez court, mais très important pour cette saga, puisqu’il introduit officiellement l’organisation criminelle de Baroque Works, mais aussi apporte un nouveau membre à l’équipage du Chapeau de Paille : Vivi. Pas grand-chose de spécial à dire sur cet arc (introductif, donc), mais j’aime bien la dynamique entre Vivi et certains membres de BW. Par contre, au revisionnage, j’ai trouvé assez bizarre le conflit entre Luffy et Zoro. L’un des principes de cet équipage c’est qu’ils se font une confiance absolue, donc pour moi ce n’est pas très cohérent avec le personnage de Luffy de partir en vrille sur un malentendu.

Arc Little Garden

Cet arc m’est assez indifférent, même si je trouve intéressant les pouvoirs des membres de Baroque Works, qui montrent encore une fois tout le panel que permet le système des Fruits du Démon. Le combat d’ego des Géants me laisse un peu froid, mais bon, ça se regarde bien quand même.

Arc Royaume de Drum

Ah ! Là on commence à arriver dans des arcs que j’aime beaucoup, avec un arc qui commence à bien cristalliser ce que j’aime dans One Piece en général. Outre l’action, l’aventure et l’humour, omniprésentes depuis le début, on a de vrais thèmes de fond : la marginalité avec Chopper qui est rejeté à la fois par les humains – pas assez renne, pas assez humain ; l’importance d’un système de santé accessible à tous ; les luttes contre les oppressions, luttes qui peuvent prendre des formes diverses, notamment avec le combat à la fois naïf et touchant de Hiluluk et ses fleurs de cerisier. Ces thèmes apportent aussi pas mal de drame, que ce soit Chopper seul ou ses relations avec Hiluluk puis Kureha. D’ailleurs, ces trois personnages comptent parmi mes préférés de toute l’œuvre. One Piece, ce n’est pas juste des bastons et des pouvoirs badass.

Arc Alabasta

Arc final de la saga, et là encore, l’un de mes arcs préférés de l’œuvre en général, là encore parce qu’il y a tout ce qui fait l’essence de One Piece. Les combats sont prenants, on n’a jamais vu les personnages galérer autant jusqu’à présent, en particulier Luffy face à un Crocodile qui semble invincible avec son pouvoir du Sable. Et bien sûr, on a tout l’axe politique/lutte contre les oppressions, qui est tout sauf manichéen, ce qu’on constate notamment via les personnages de Smoker et surtout Tashigi, des marins confrontés à une réalité complexe et pas forcément juste, ce qui les place face à certains dilemmes ; ou bien les révolutionnaires qui sont en réalité manipulés, et qui se retrouvent à lutter contre le mauvais oppresseur.Et sans spoiler, la fin de cet arc reste toujours aussi émouvant, même après plusieurs visionnages/lectures.


Notons aussi l’introduction d’un nouvel élément de l’univers avec les ponéglyphes, des stèles antiques gravées d’une écriture oubliée, et le personnage de Robin, l’une de mes préférées de l’équipage du Chapeau de paille. Sans oublier Bon Clay, un personnage attachant et atypique (Queer et probablement genderfluid/non binaire), surtout pour l’époque (d’ailleurs, ça me fait bien marrer de voir des gens dire que One Piece devient trop woke, alors que bah… One Piece a toujours présenté des personnages marginaux et des luttes contre diverses oppressions).

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