Vous lisez Procrastination : S02E07 – La nouvelle

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Et dans la suite de l’article la transcription de l’épisode (à noter que le texte à télécharger a une mise en page plus claire, avec notamment un code couleurs et un texte aligné). N’hésitez pas à intervenir dans les commentaires pour évoquer votre expérience !

S02E07 : La nouvelle

(Transcription : Umanimo ; Relecture et corrections : Symphonie)

Vous écoutez Procrastination, Saison 2 Episode 7 : La nouvelle

Podcast sur l’écriture en 15 minutes.

Parce que vous avez autre chose à faire.

Et qu’on n’a pas la science infuse.

Avec les voix de : Mélanie Fazi, Laurent Genefort, et Lionel Davoust.

Lionel Davoust : On parle beaucoup des romans. C’est en général la forme littéraire la plus visible sur les étals des libraires et dont on parle, mais il y a une forme beaucoup plus courte qui est la nouvelle. On a beaucoup parlé des différents formats dans la première saison, là on va s’attarder davantage sur la nouvelle, ses spécificités. Est-ce que c’est, comme on l’entend parfois, la forme reine de l’imaginaire ? Mais avant tout la nouvelle, si on peut définir vaguement, qu’est-ce que c’est au niveau de la forme ?

Laurent Genefort : Alors, est-ce que c’est vraiment une forme ? Parce que l’histoire littéraire prouve qu’on peut tout faire dans la nouvelle, même s’il y a quand même des caractéristiques qui se dégagent. En anglais c’est plus facile, c’est plus vraiment une question de taille. Donc on désigne les toutes petites nouvelles, les micros nouvelles, donc des nouvelles de moins de mille signes, par le terme short short story. La nouvelle elle-même…

LD : Histoire très très courte.

LG :  Très très courte. Des fois qui peuvent faire une seule ligne. Il y a des exercices de style comme ça. Fredric Brown[1] il adorait faire ça, des micros nouvelles, comme ça. Il y a la short story, c’est la nouvelle en fait, en français, qui fait grosso modo jusqu’à quarante-cinq mille signes, on va dire. Après, il y a la novellette, qui fait jusqu’à cent-mille signes. Et enfin, la novella, qui fait jusqu’à deux-cent, deux-cent-quarante-mille signes, à peu près.

LD : Alors, on parle de signes, juste un petit mot. On a parlé des formes diverses dans la taille des récits dans la saison 1. Là, on va s’attarder davantage sur la nouvelle. On parle de signes, c’est l’unité, en France en tout cas, c’est l’unité de longueur standard de la longueur d’un texte. Ce sont les signes avec les espaces comprises – car en typographie espace est féminin – et à la louche à peu près, une page de livre de poche, ça fait deux-mille, deux-mille-deux-cent signes pour donner un calibrage. Mais on ne parle pas en pages, en édition, parce qu’une page, selon la taille des marges, etc. ça peut…

LG :  Ça peut varier, oui, en fait ça ne veut rien dire.

LD : Comme le sait tout étudiant qui a rendu un rapport en corps 14 parce qu’on lui avait demandé cinquante pages et qu’il n’avait pas assez… de matière. Qu’est-ce qui la différencie du roman etc., est-ce que c’est juste la forme… pardon la longueur ou bien il y a autre chose ?

Mélanie Fazi : La longueur c’est forcément un critère assez déterminant, et je pense que la longueur influe aussi sur le reste des thèmes qu’on peut aborder. C’est que pour moi, elle est caractérisée par une concision, mais qui n’est pas seulement, justement, dans la forme à strictement parler, mais aussi dans la façon dont on va concevoir le texte. Et par exemple, moi je perçois le roman comme une progression, comme un enchainement d’évènements, quelque chose qui s’étire dans le temps. La caractéristique, en tout cas à mes yeux, de la nouvelle, c’est qu’elle se concentre sur un moment, une situation. Et alors parfois, c’est mal compris, on associe parfois la nouvelle à quelque chose de très épuré où il n’y a quasiment pas de personnages, quasiment rien, quasiment… C’est pas nécessairement vrai, mais je dirais qu’on est beaucoup plus resserré. Et je vois vraiment ça : un moment, une situation, là où le roman va être une suite, finalement de moment comme ça.

LD : Il y avait une table ronde aux Imaginales, avec Jean-Claude Dunyach, Sylvie Lainé[2], si je me rappelle bien… et d’autres où en fait ils avaient… Je me demande si tu n’y étais pas d’ailleurs ?

MF : Oui, oui.

LD : Oui, tu y étais. C’était la théorie du TARDIS[3] de la nouvelle.

MF : C’est moi qui l’ai formulée d’ailleurs. C’était dans un échange avec Sylvie Lainé, et j’ai eu une espèce d’illumination disant : « mais finalement, une nouvelle réussie, pour moi est comme le TARDIS : elle est plus grande à l’intérieur ». C’est-à-dire que, moi ce que j’aime dans la nouvelle c’est que contrairement à cette idée du truc extrêmement épuré, mais qui existe aussi, je pense. On pense aux nouvelles de Raymond Carver[4] qui sont vraiment dépouillées à l’extrême.

Mais ce que j’aime particulièrement dans le genre, c’est la nouvelle qui contient énormément de thèmes qui s’entremêlent et qui finalement est quelque chose de très concis, mais très dense aussi. Et on va avoir… C’est pas parce qu’on a deux personnages à l’intérieur d’une pièce qu’on ne peut pas avoir une dizaine de thèmes qui s’entremêlent, qui sont tissés comme ça. Et j’aime beaucoup cette idée de la densité et l’image du TARDIS me paraissait assez parlante. Pour moi, il se passe beaucoup de choses qui vont résonner. En fait, c’est pratiquement comme si la nouvelle, à la lecture, se déploie à l’intérieur du lecteur, pour moi. Et je sème des graines, je sème des éléments, et idéalement si je fais deux phrases pour décrire un personnage, le personnage se déplie dans la tête du lecteur. J’aime beaucoup ça, cette idée qu’on peut faire quelque chose de très vaste avec très peu d’effets. Pour moi, en tout cas, ça c’est spécifique à la nouvelle.

LG :  Il y a aussi le fait que, dans le roman comme dans la nouvelle, on bâtit parfois autour d’un concept. Et autant dans le roman, par définition, il va être un peu dilué justement dans l’intrigue. L’obligation de concision dans la nouvelle fait que ce concept va ressortir de façon plus flamboyante aussi. Pour moi, la nouvelle, c’est souvent – alors, je la pratique peu, j’ai moins de trente nouvelles publiées – mais ça peut être une sorte de banc d’essai pour un concept, en fait. Par exemple, j’avais écrit une nouvelle qui s’appelait Remparts et qui a servi de graine pour le roman Point Chaud même si les deux sont, au final, des projets littéraires très différents. Mais en tout cas, ça relève du même concept, de base.

MF : Et j’entends souvent des collègues qui pratiquent les deux dire qu’ils réservent la nouvelle pour des choses qui sont un peu plus expérimentales. C’est-à-dire qu’on peut tenter des trucs complètement barrés qui ne tiendraient pas nécessairement sur la longueur d’un roman, sur le fond ou sur la forme. Et il y a aussi un truc qui est quand même assez pratique, c’est que la nouvelle comparée au roman, si on se rate sur une idée parce qu’on a essayé un truc trop bizarre, c’est moins gênant sur une nouvelle qui nous a pris quelques semaines à quelques mois, si on est un escargot comme moi, à un roman sur lequel on est depuis deux ans.

LD : C’est une des raisons… moi aussi je vois beaucoup le côté expérimentation, moi je suis grand fan de la nouvelle à chute, en fait. Je souscris assez à ce que disait Poe, quand il disait que tout dans une nouvelle doit concourir à l’effet final. Je ne sais pas si vous êtes…

MF : Ben, sur ça, je dirais que je suis un peu nuancée dans le sens où on a une idée un peu fausse de cette idée de nouvelle à chute. On a souvent l’impression que c’est une espèce de retournement final ou quelque chose. C’est presque une pirouette, en fait. Et je ne suis pas forcément d’accord avec ça. Mais par contre, je pense effectivement… moi je ne conçois pas qu’on puisse écrire une nouvelle sans connaitre la fin à l’avance, parce que pour moi tout est tendu vers cette fin. Et c’est vraiment le… je dis souvent pour la nouvelle : « Pour la nouvelle, la dernière phrase est déjà contenue dans la première ».

LG :  Pour moi, une pirouette n’est pas une vraie chute, pour moi. La chute elle doit permettre de relire à postériori la nouvelle sous un angle nouveau. La pirouette, c’est un simple twist, une simple ficelle.

LD : Oui, oui, tout à fait.

LG :  Une vraie bonne chute, et pour le coup, dans la science-fiction, la nouvelle est reine, c’est vraiment le mode roi. D’ailleurs, les grands auteurs classiques, de l’âge d’or, c’est tous des auteurs de nouvelles à la base qui sont passés au roman ensuite dans les années 50, Asimov, Fredrik Brown, tout ça c’est des auteurs de nouvelles qui se sont mis au roman. C’est intéressant de voir comment leur premier roman n’était pas… on sentait qu’ils étaient formatés pour la nouvelle, parce que leur premier roman n’était pas extraordinaire. Soit ils ont fait des fix-up, c’est-à-dire des nouvelles qu’ils ont liées pour faire un roman, soit ils sont passés à des romans, mais qui étaient finalement… on sent que c’est des nouvelles un peu allongées, en fait.

LD : C’est pour ça que cette idée de chute, pour moi… ça a plus la valeur de l’impact, la fin. Il y a un impact, ça laisse le lecteur presque avec un coup de poing dans l’estomac, mais ça ne veut pas dire forcément qu’il y a eu un twist ou un tour de magie à la fin qui éclaire les choses différemment.

MF : J’avais une expression pour ça qui était que la nouvelle, pour moi, se termine en points de suspension. Il y a quelque chose qui résonne en fait, c’est pas nécessairement une fin « ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants », ou une fin de roman. Vraiment, on reste presque en déséquilibre, comme si on était en train de courir et d’un seul coup, on s’arrête, on a un déséquilibre, mais il continue à se passer quelque chose dans la tête du lecteur. Pour moi, il y a vraiment… en fait, je m’aperçois en réfléchissant à ça, dans la nouvelle, par rapport au roman, j’ai beaucoup plus cette idée de quelque chose qui se poursuit dans la tête du lecteur, par rapport à, je dirais, la densité du texte. Ça dépend évidemment des textes.

LD : Le roman peut le faire aussi…

MF : Disons que ce n’est pas nécessairement de la même manière. En fait, je m’aperçois aussi que, pour moi, il y a beaucoup quelque chose dans l’écriture. Et je me suis aperçue de ça récemment où j’écrivais un texte un peu plus long et j’ai dû vraiment batailler contre mes réflexes de novelliste qui sont d’aller à l’essentiel. Et ça ne veut pas dire qu’on imagine souvent les gens ne pas donner de détails ou quoi que ce soit, mais les sélectionner de manière extrêmement précise et faire les phrases les plus courtes possible pour caser le plus d’impacts possibles. Et j’ai l’intuition que le rythme des phrases n’est pas nécessairement le même dans le roman. Ça dépend, encore une fois.

LD : Ça pourrait nous entrainer sur la notion de scène, d’ailleurs, qui pourrait être une boite de Pandore, parce qu’une scène peut avoir l’énergie ramassée d’une nouvelle, en fait. Pour ma part, dans ma quête de la concision à travers le roman – pourtant j’écris des séries fleuve –, je cherche malgré tout – parce que je viens de la nouvelle aussi –, à retrouver l’impact dans une scène. Mais je suis d’accord avec toi sur le fait qu’un roman peut boucler et se terminer et se conclure et aussi faire une fin en points de suspension, la nouvelle doit faire ça.

MF : Le roman peut se permettre des respirations entre deux, avoir des moments comme ça, là où la nouvelle tout est condensé dans cet effet. Le roman peut avoir différents types de rythmes, différentes respirations.

LD : Et tout ne concourt pas à l’effet final dans un roman puisque des effets finaux, il y en a plusieurs, en fait, dans un roman.

MF : Voilà.

LD : C’est peut-être une différence particulière. Alors toi, tu trouves la fin, Laurent quand tu écris une nouvelle… alors on a établi que tu étais plutôt scriptural. Est-ce que tu pars avec la fin en tête ou non ?

LG :  Alors pour la nouvelle, non pas toujours en fait.

MF : Ah !

[Rires]

MF : Merci de me contredire du coup.

LG :  Moi c’est plutôt, j’allais dire, la mécanique générale et l’idée force. Moi c’est vraiment l’idée force qui guide. L’idée force fait pas forcément une chute, parce que la chute c’est pas une obligation non plus.

LD : Oui, tout à fait.

LG :  En revanche il faut que, à la fin de la nouvelle, on ait une idée qui la domine et qui a été mise en action, en fait. Et donc la nouvelle c’est parfait pour ça, parce que ça… mais j’y vais un peu à l’instinct. Voilà, c’est pas toujours aussi bien réfléchi que ça.

LD : Tu sais quand tu vas attaquer que c’est une nouvelle, par contre ?

LG :  Ah oui, bien sûr. Alors ça, c’est intéressant, comme remarque.

LD : Comment vous le savez ?

LG : Jamais je ne me dis… Enfin je sais pas vous, mais jamais je me dis quand je commence un texte, je sais automatiquement si ça va être un roman ou une nouvelle. Je n’ai jamais été dans la situation de partir pour écrire une nouvelle et de me retrouver avec un roman et vice versa.

MF : Moi j’ai eu le cas de figure inverse, mais plus parce que je suis tellement nouvelliste par nature que quand je commence un texte à mes yeux, c’est une nouvelle. Et plusieurs fois, j’ai eu des textes qui étaient un petit peu déséquilibrés, quelque chose ne marchait pas, et je les ai repris pour en faire des romans. Mais ça a été dans un deuxième temps, en fait. Normalement je sais à peu près. En plus ayant à peu près en tête tout ce qui se passe dans le texte, je me rends bien compte que le nombre d’évènements qui s’y passent n’est pas assez long pour un roman.

LD : Oui donc, tu planifies…

MF : Je planifie toujours oui.

LD : Comment tu planifies ?

MF : Ben, je planifie toujours tout, on a en déjà parlé de toute manière. Pour la nouvelle, ça me parait encore plus important, dans le sens où on… c’est ce que je disais tout à l’heure : « la dernière phrase est contenue dans la première ». C’est-à-dire, en particulier dans le Fantastique où on va avoir des fois un basculement, on a une espèce d’étrangeté diffuse au départ, on ne sait pas trop où on va. Et c’est important de savoir vers quel effet je me dirige parce que je peux commencer à semer les détails très tôt en fait. Moi, ce qui m’amuse énormément dans la nouvelle, c’est si on la reprend du début et qu’on relit et qu’on s’aperçoit des fois que dès la première phrase c’était là.

LD : Je pense que c’est un grand truc de structurel. C’est une des raisons pour lesquelles aussi… D’ailleurs, ça vient peut-être de l’école de la nouvelle aussi. Une des raisons pour lesquelles je planifie, c’est pour pouvoir savoir où je vais et pour pouvoir mettre en germe les choses, même si ça sous-marine, sans que ce soit explicite.

LG :  Eh bien moi, c’est un peu l’inverse en fait, c’est assez marrant. Autant pour le roman… parce que dans la planification, il y a cette notion de temps, forcément, à gérer. Et en fait, je m’embarque dans une nouvelle en général avec peu de biscuits, alors que dans le roman, j’ai beaucoup de notes, j’ai un gros travail préparatoire. Dans la nouvelle, je suis dans la densité, et je suis même dans la densité créative. C’est-à-dire, je sais que je vais y passer peu de temps, que la nouvelle, il faut qu’elle soit très dense, il faut que le concept ressorte, donc je vais justement être… je vais essayer d’être dans le jaillissement, alors que dans le roman, j’allais dire que l’écoulement de l’eau il est plus régulier.

MF : Il y a une chose, je ne sais pas si c’est le cas pour tout le monde, il y a une chose que j’aime particulièrement dans la nouvelle, c’est notamment de la retravailler, de la concevoir. J’aime cette idée que je peux l’englober d’un seul coup d’œil, dans le roman c’est plus compliqué. Particulièrement, j’aime relire une nouvelle, parce qu’à la relecture, tout de suite on sent ce qui dépasse. S’il y a un mot qui est de travers, s’il y a une phrase qui est ralentie, tout de suite, on le sent. Et je ne suis pas à l’aise avec des textes plus longs, parce que je perds cette espèce de vision très précise du rythme, notamment.

LD : Alors, complètement, et c’est une des raisons pour lesquelles j’ai tendance à recommander aux jeunes auteurs d’attaquer par la nouvelle, parce que quelque part c’est une forme qui ne pardonne pas, pour cette raison, mais qui en même temps permet de faire des premières armes assez facilement, comme on le disait tout à l’heure. C’est plus facile de se dire : « bon, je me suis planté sur trente pages » que si j’ai écrit une décalogie et que je me rends compte à la fin que je me suis planté sur deux-mille pages. Et ça permet de trouver beaucoup plus facilement sa voix, à la fois « voix » et « voie », vers quoi on veut aller. Et quand on peut être un structurel en germe. Moi je sais que passer à la forme longue a été un apprentissage, parce que j’avais justement cette angoisse, c’est exactement ce que tu dis, de ne pas voir mon histoire d’un seul coup d’œil. Et il a fallu que j’accepte et que j’apprenne à me faire confiance, que à travers le roman, je ne la verrais jamais d’un seul coup d’œil. Et que c’était normal. Il suffisait juste, comme quand on conduit sur une route de montagne la nuit les phares voient à cent mètres, et que je ne verrai jamais qu’à cent mètres. Et que j’avais éventuellement une vague carte jusqu’où aller. Je ne sais pas si vous recommandez ça aussi, mais je pense que c’est une très très bonne école.

MF : Oui, je pense que c’est une excellente école, après il y a quelque chose que je préciserais, c’est que je pense qu’on est plus naturellement doué pour l’un ou pour l’autre. Ou en tout cas, tout le monde n’est pas fait pour le roman, tout le monde n’est pas fait pour la nouvelle. Mais par contre c’est vrai que pour démarrer, c’est une excellente idée pour s’entraîner en tout cas.

LG : Moi je suis un peu atypique parce que j’ai commencé dans le roman et la nouvelle est venue bien après. La nouvelle, j’ai eu un peu de mal, parce que je pense être plus romancier que nouvelliste. Et donc effectivement je pense qu’il y a un format à apprivoiser. Mais il y a aussi une question toute bête qui est qu’à une époque la nouvelle n’était pas un débouché si on voulait en faire son métier, et donc le roman est parfois un passage obligé, quand même au niveau éditorial.

LD : Oui.

LG : Il faut aussi voir l’aspect purement pratique, l’aspect métier.

LD : Pour terminer sur le panorama… Moi je suis aussi un cas atypique puisque j’ai commencé vraiment novelliste et en fait j’ai toujours voulu passer la barrière du roman et maintenant je pense que je suis beaucoup plus romancier que novelliste. Je sais maintenant que quand je veux écrire un haiku ça devient une nouvelle, quand j’écris une nouvelle c’est une novella, une novella je passe à un roman, et quand je veux faire une trilogie je fais une tétralogie[5].

LG : T’es sur la mauvaise pente.

LD : Je file un mauvais coton. Petite citation pour terminer ?

MF : Alors une citation de Horacio Quiroga qui nous dit « La nouvelle c’est la flèche et sa cible aussitôt atteinte ».

Jingle : C’était Procrastination, merci de nous avoir suivis. Maintenant assez procrastiné, allez écrire !


[1] Auteur Américain de Science-Fiction.

[2] Auteurices de SFFF français.

[3] Le TARDIS provient de la série Britanique Doctor Who : il s’agit d’un vaisseau à l’apparence d’une cabine téléphonique qui paraît petit à l’intérieur, mais qui est immense à l’intérieur.

[4] Auteur Américain connu pour ses nouvelles épurées.

[5] Hem, au moment de la transcription, en 2022, on est sur une « trilogie » en 5 volumes (Symphonie)

Une réflexion sur “Vous lisez Procrastination : S02E07 – La nouvelle

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