La Roue du Temps T7 : Une couronne d’épées, Robert Jordan

Une couronne d’épées

La Roue du Temps, cycle de High Fantasy, Tome 7/14 + 1 préquelle

Auteur : Robert Jordan, Américain

The Wheel of Time 7, A crown of swords (1997)

Présente édition (Poche, Noyelles) : Traduction : Jean Claude Mallé ; Illustration par Didier Graffet et Fabrice Borio

Après avoir échappé à la Tour Blanche, Rand a réussi un exploit : obtenir la fidélité de certaines Aes Sedai renégates. Mais il est toujours pris en tenaille entre les Suppôts des Ténèbres et les Seanchaniens, une pression dont il se passerait bien alors qu’il réunit ses forces pour s’attaquer au bastion de Sammael. De leur côté, Elayne et Nynaeve cherchent un moyen de briser l’emprise du Ténébreux sur le climat. Quant à Egwene, elle conduit une armée vers Tar Valon. L’Ultime Bataille approche.

Chroniques : Global 1/2 2/2 ; T1 ; T2 ; T3 ; T4 ; T5 ; T6

1ère publication française : 2007 (Fleuve Noir), Traduction par Simone Hilling

Note : cette série de chroniques se base sur la nouvelle traduction, même si je possède également l’ancienne.

Bouteille à la mer : je recherche la version France Loisirs/Noyelles de ce tome, si quelqu’un en a un sous la main^^

Mon avis

La Roue du Temps tourne, les tomes se suivent, et commencent à se ressembler un peu, continuant de cristalliser les qualités comme les défauts.

Suite aux mésaventures de Rand dans le tome précédent, il n’est pas étonnant de le retrouver encore plus méfiant et de mauvais poil que d’habitude, au point de prendre de se comporter comme un vrai gougnafier avec ses alliés. Ce qui est un peu pénible à la longue, même si on le comprend. Pour ne rien arranger, les intrigues politiques sont assez confuses vu tous les personnages tertiaires et PNJ impliqués, et globalement, ça n’avance pas.

Du côté de Mat, Elayne et Nynaeve, ce n’est pas tellement plus folichon, les filles étant égales à elles-mêmes, même s’il est intéressant de découvrir enfin Ebou Dar. On a d’ailleurs ici le plus gros défaut de ce tome : l’arc de Mat. Entendons-nous bien, c’est important de faire évoluer ses rapports avec les femmes, mais on sait que Jordan n’est pas doué du tout pour ça. Que Mat soit l’arroseur arrosé et se retrouve courtisé par une femme, why not, mais que le harcèlement sexuel, le non respect du consentement voire le viol, servent ici de ressort comique (« c’est rigolo, le coureur de jupons de la bande se fait harceler par une belle femme, puis c’est pas grave, il a aimé ça en fin de compte, donc hein »). Je ne me rappelais pas du tout de ça, et ça n’avait clairement rien à faire là, il y avait d’autres moyens de faire évoluer Mat à ce niveau.

Je ne suis pas non plus très fan de la gestion de la relation entre Nynaeve et Lan, on a l’impression que le pauvre n’a pas voix au chapitre et qu’il se fait juste balader entre Aes Sedai (bon, de façon générale, les relations amoureuses et Jordan ça fait Erreur 404).

Heureusement, une fois que Rand a fini de bouder dans son coin, il se retrouve malgré lui à plonger dans la gueule des loups, pour une confrontation attendue, certes, mais efficace, d’autant que ça arrive à un moment assez inattendu. Quant aux filles, une fois qu’elles ont eu terminé de se crêper le chignon entre elles et de se moquer de Mat, non seulement ça avance (avec notamment la découverte d’un groupuscule que nous ne connaissions pas encore et une certaine évolution de Nynaeve), mais là aussi, ça aboutit à un final épique.

Le voyage était longuet, mais heureusement la destination vaut le coup d’oeil. C’est quand même dommage d’avoir une première moitié de tome (entre 400 et 500 pages, quand même) aussi longue, avec des personnages aussi agaçants, alors qu’on a une super seconde moitié avec un final épique.

Bilan

On commence à avoir l’habitude avec La Roue du Temps, et ce tome au creux de la vague ne fait pas exception, avec une première moitié… chiante (n’ayons pas peur des mots), et une seconde moitié épique. Si l’épique et l’univers riche vous happent suffisamment, vous ne devriez pas avoir de problème à endurer ces longueurs. Dans le cas contraire, vous commencerez peut-être à avoir du mal à continuer dans cette série.

Mais quelque part, ça fait aussi partie de son identité et de son charme, j’aurais du mal à imaginer la Roue autrement.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

2 réflexions sur “La Roue du Temps T7 : Une couronne d’épées, Robert Jordan

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