Animae, Roxane Dambre

Animae (2012-2013, Editions de l’Epée)

Autrice : Roxane Dambre, Française

Cycle Urban Fantasy/Paranormal Romance en 4 tomes, terminé

Tome 1 : L’esprit de Lou, 2012

Tome 2 : La trace du coyote, 2013

Tome 3 : Le cauchemar du chien, 2013

Tome 4 : Le rire de la hyène, 2013

« Je m’appelle Lou, j’ai 20 ans, et dans quelques heures, je vais m’installer dans les bureaux de la DCRI, les services secrets français.
Mon job ? Officiellement, consultante au département de recherche sur l’inexplicable. Officiellement. Parce qu’en réalité, je traque une bizarrerie qui rôde dans la nuit parisienne, un truc que je n’ai pas encore cerné, mais qui fait hurler de rage mon instinct de panthère.
Oh, je ne vous ai pas dit ? Comme tous ceux de ma race, ma vraie nature est animale, et je me transforme à volonté. Nous, les Daïerwolfs, formons un peuple très puissant, mais contraint à se cacher des faibles humains. Enfin, faibles… pas tous. L’officier qui m’a recrutée, le capitaine Sylvain Levif, pourrait me vaincre d’un seul regard tant il me plaît ! À cette heure, je n’ai pas encore décidé si cela va rendre ma mission plus agréable ou plus compliquée. Ou les deux. Et zut. Pourquoi ces choses-là n’arrivent-elles qu’à moi ? »

Mon avis

Lou, est une jeune femme parfaitement ordinaire, si ce n’est qu’elle est belle, intelligente, et qu’elle a la fâcheuse tendance à ronronner quand elle est contente… et à vous arracher le bras quand elle ne l’est pas. Personne n’est parfait. Parce que Lou, elle aime bien se transformer en panthère.

En effet, cachés au milieu des humains, se trouvent les Daïerwolfs, des êtres métamorphes capables de se transformer en n’importe quel animal. Sympa, mais pas forcément original… à première vue seulement, parce que l’autrice nous propose des métamorphes plutôt intéressants : non seulement ils peuvent se transformer en animaux, donc, mais ils peuvent métamorphoser uniquement certaines parties de leurs corps (leurs yeux pour avoir une vue plus perçante, par exemple), voire prendre les attributs de plusieurs animaux en même temps. Et c’est vraiment très bien géré dans les romans, avec notamment une grande importance accordée aux sens. Notons aussi que leur masse corporelle est conservée (imaginez vous retrouver en face d’un moustique géant de 70 kg. L’horreur !), et qu’ils partagent une sorte de conscience collective. Bref, beaucoup apprécié ce système.

Les Daïerwolfs sont extrêmement discrets, mais ils se mêlent volontiers aux humains. D’ailleurs, Lou va être intégrée dans un département bien particulier des services secrets, tout en devant protéger les humains des Chalcrocs, des métamorphes plus semblables aux « garous » habituels, des humains qui se transforment les soirs de pleine lune et qui trucident joyeusement tout ce qui bouge.

Parce que oui, c’est joyeux, le cycle est très fun en grande partie grâce aux interactions entre les personnages (mention spéciale aux agents des services secrets, surtout au niveau du fameux département – Arthur, le meilleur !) et à Lou, qui se trouve être la narratrice des romans. On a aussi de l’action et du mystère, que ce soit du côté des humains comme des Daïerwolfs. On a un fil rouge tout le long du cycle à propos de Chalcrocs qui agissent bizarrement, et chaque tome propose aussi une enquête des services secrets. Je n’ai pas forcément accroché aux enquêtes des tomes 1 et 2, trop rapides à mon goût pour être vraiment intéressantes, mais j’ai davantage apprécié les deux autres. On a aussi de la romance (et du croustillant), puisque Lou va rapidement jeter son dévolu sur le beau capitaine des services secrets, même si je n’ai pas apprécié cet aspect là des livres.

Bref, dans l’ensemble, c’était très divertissant et je ne me suis pas du tout ennuyée. Sauf qu’il y a un mais. Quelques uns, en fait.

Déjà, un petit mot sur le terme « Daïerwolf/DaïerwolFS », que je n’aime pas dans ce contexte pour plusieurs raisons. C’est clairement une version « francisée » de « Dire wolf/Dire wolVES », qui est le nom d’une espèce éteinte de canidés, mais aussi le nom original des « loups-garous » du Trône de Fer (traduction qui ne faisait pas grand sens non plus, mais bref). Sauf que je ne comprends pas le choix d’un mot à consonnance anglophone alors que l’histoire se passe en France et que le nom des métamorphes antagonistes est bel et bien francophone (« Chalcrocs »), donc pourquoi ne pas harmoniser avec un autre néologisme francophone ? D’autre part, le terme renvoie évidemment aux loups, sauf que les Daïerwolfs sont des métamorphes qui peuvent se transformer en absolument n’importe quel animal. Bon, c’est un détail, ça ne change pas grand chose à la lecture pour être honnête, mais ça m’a chafouiné à chaque fois que j’ai croisé le terme^^

Du côté des « vrais » bémols à mes yeux, en revanche, il s’agit des personnages principaux, Lou et Joshua, ce qui est un peu plus gênant.

Lou est certes drôle, mais elle est aussi agaçante par moments, à cause de son ego et de sa relation avec son love interest. Je n’adhère pas non plus à sa soit disant intelligence supérieure, qui m’a surtout semblé être un prétexte pour avancer le scénario en mode « ta gueule, elle est très intelligente » (au passage, on rappelle que l’intrigue se déroule en France, mais l’échelle de Weschler utilisée en France pour évaluer le QI ne va pas jusqu’à 190, donc je me demande quel psychologue elle a été voir pour calculer ça^^). Mais là encore, c’est du détail, en vrai, c’est plus une question de suspension d’incrédulité.

Ce qui m’a vraiment gênée, c’est sa relation avec Joshua, son love interest, donc. Les deux sont très jaloux, surprotecteurs, contrôlants, et on peine à voir l’évolution au fil des tomes, ce n’est qu’à la fin du tome 4 que leur relation commence à s’apaiser, ce qui est un peu tard à mon goût. Joshua lui même est presque une caricature « d’homme alpha viril » comme n’arrête pas de rappeler Lou, ce que j’aurais pu trouver amusant sur un ou deux tomes à la limite, mais qui a fini par me rendre leur relation antipathique (surtout que Lou est en pâmoison constante, ce qui devient très vite lassant). J’ai trouvé aussi que leur relation démarrait trop vite et qu’il y avait trop de scènes croustillantes, dont une qui m’a mise mal à l’aise par le contexte.

Bilan

J’avais beaucoup aimé Scorpi et sa suite Les Lignées de l’Ombre, donc je partais très confiante sur Animae, bien que la série ait été publiée quelques années avant Scorpi. Et j’ai effectivement passé un plutôt bon moment avec ces romans qui mélangent fun, action, surnaturel et romance, en revanche je n’ai pas accroché avec les deux protagonistes, que ce soit au niveau de leurs personnalités respectives ou de leur relation.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

Tout plein d’avis sur Babelio, Livraddict etc, a priori aucun chez les Blogopotes.

6 réflexions sur “Animae, Roxane Dambre

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