Quand j’étais enfant, je passais beaucoup de temps à la médiathèque, à lire et relire les mêmes ouvrages. Et parmi les livres que j’appréciais tout particulièrement, il y avait un album proposant des portraits de plusieurs créatures de l’Imaginaire, avec une illustration et un poème sur une double page pour chacune, ainsi qu’une mise en contexte en prose sur une autre double page. J’aimais tellement ces poèmes que j’avais fini par les connaître absolument par cœur, alors que c’était une gageure de retenir les poésies à l’école. Les créatures de l’Imaginaire ont toujours représenté un intérêt très spécifique pour moi, donc fatalement, c’était plus simple 🙂

Et puis, le temps a passé. Je n’allais plus à la médiathèque, pour diverses raisons, mais de temps en temps, je me remémorais de cet album. Ou plutôt, je me remémorais l’enchantement qu’il avait été pour moi, mais je ne me rappelais ni du titre ni des auteurices, et je n’ai jamais été capable de le retrouver dans le rayonnage. Peut-être a-t-il subi un désherbage, ou bien il n’était peut-être pas disponible quand je me remettais à sa recherche.

Et un jour, Internet fut. De temps en temps, quand la nostalgie me prenait, j’essayais de retrouver ce livre en copiant les vers dont je me souvenais, sans succès durant longtemps… jusqu’au mois d’octobre 2017.

J’étais vraiment ravie de l’avoir enfin trouvé, mais était-il aussi merveilleux que dans mon souvenir ?

Il y a sans doute un effet nostalgique, évidemment, mais j’apprécie toujours d’en tourner les pages, plus de 20 ans après. Certains des poèmes sont toujours aussi porteurs d’imaginaire pour moi, et je trouve certaines illustrations magnifiques. Il a aussi l’avantage de proposer à la fois des créatures très connues (le dragon et la licorne, par exemple), mais d’autres beaucoup moins (j’étais particulièrement fascinée par le catoblépas, pour je ne sais quelle raison !), même si en fin de compte, il reste assez léger (une quinzaine de créatures seulement – mais enfin, cet album est pour les très jeunes enfants).

Mais surtout, quand je l’ai eu de nouveau entre les mains, j’ai réalisé à quel point il avait nourri mon imaginaire.

Comme je l’ai dit, j’ai toujours eu un intérêt spécifique pour les créatures imaginaires, ce qui s’est traduit par mon appétence pour la Fantasy, les licences jeux vidéo ludiques comme Pokémon ou Monster Hunter, les films de monstres, la réalisation de créatures au crochet… mais aussi dans l’écriture.

Dans les romans Fantasy que j’écris, le bestiaire est prépondérant, que ce soit en « quantité » comme en importance dans le récit. Et en relisant ce bestiaire, j’ai réalisé que toutes les créatures de ce bestiaire, même les plus rares, se sont retrouvées dans une version ou l’autre de mes romans (même si certaines n’ont pas survécu aux réécriture, je ne désespère pas de pouvoir les y remettre !), certaines m’ont d’ailleurs inspirée des éléments primordiaux du worldbuilding. Certains de leurs visuels m’ont directement été inspirées des illustrations, mais plus surprenant, certaines expressions que j’ai utilisées sont involontairement tirées de certains poèmes, que je n’avais pourtant plus lus depuis bien des années. C’est dire à quel point ils m’ont marquée !

Et vous, avez-vous connu cet ouvrage ? Y en a-t-il d’autres qui vont ont personnellement marqué ?