Vous lisez Procrastination : S04E05 – Retour des poditeurs #5 (notre dernier espoir de paix)

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S04E05 – Retour des poditeurs 5 (notre dernier espoir de paix)

(Transcription : Symphonie ; Relecture et corrections : Umanimo)

Les liens vers l’épisode S04E05 : Script : Télécharger / Audio : Youtube ; Elbakin

Liste des Episodes transcrits

Cinquième rendez-vous périodique avec les commentaires, questions et propositions des poditeurs de Procrastination (et le premier pour Estelle, qui se prête aimablement au jeu de rendre des comptes sur ce dont elle n’est pas responsable !). Au programme :
– Le syndrome de l’imposteur est un réel terme
– Doit-on préparer des questions pour les bêta lecteurs ?
– Doit-on leur donner un délai?

(Blog de Lionel Davoust)

Et dans la suite de l’article la transcription de l’épisode. N’hésitez pas à intervenir dans les commentaires pour évoquer votre expérience !

Vous écoutez Procrastination, Saison 4 Épisode 05 :

Retour des poditeurs #5, notre Dernier Espoir de paix [musique épique]

Podcast sur l’écriture en 15 minutes.

Parce que vous avez autre chose à faire.

Et qu’on n’a pas la science infuse.

Avec les voix de : Mélanie Fazi, Estelle Faye, et Lionel Davoust.

Lionel Davoust : Donc, eh bien, un nouveau petit point d’étape avec les retours que vous nous avez adressés via les réseaux commerciaux, les sites, etc., et surtout le forum Elbakin.net[1]. On en profite, comme toujours, pour les remercier de la diffusion et de la communication qu’ils assurent autour de l’émission. Il y a donc un forum bien rempli avec des tas de gens sympa et des discussions intéressantes. C’est prioritairement l’endroit privilégié pour nous envoyer vos commentaires et vos questions, ou éventuellement même vos idées de thèmes si vous en avez pour de futures émissions, n’hésitez pas. Il y a un fil du forum par saison, on n’a pas la possibilité de répondre à tout, mais nous lisons, cependant Nous en tirons fréquemment vos retours et vos commentaires que nous traitons dans ces épisodes de points d’étapes.

Et donc, pour commencer, je crois qu’il faut qu’on commence par faire une petite précision sur l’épisode « La première fois », apparemment, l’expression « syndrome de l’imposteur » avait été mal comprise sur le forum où, apparemment, il y a la crainte comme quoi nous pourrions dire que les auteurs qui commencent à publier sont des imposteurs. Alors non, pas du tout, bien sûr que non. Nous avons tous été des auteurs qui ont commencé à publier et nous sommes tous en train de commencer à publier, juste, toute notre vie. Donc, qu’est-ce qu’on entend par « syndrome de l’imposteur », en fait ?

Mélanie Fazi : C’est l’impression de ne pas être à sa place, l’impression de ne jamais être assez bon, en fait. Cette impression qu’on peut avoir quand on commence à écrire et de dire « je ne vais pas y arriver » ou « ce n’est pas assez », ou on publie un premier livre et ça marche bien et on se dit derrière « je ne vais pas réussir à assurer ». C’est cette impression de ne pas être à la hauteur, et c’est quelque chose d’assez fréquent qu’on trouve chez – je ne vais pas dire tous les artistes – beaucoup de gens, je pense.

LD :  Oui, chaque fois que j’écris un bouquin, je me dis que c’est bien sûr à ce bouquin-là qu’on va se rendre compte qu’en fait je suis un gros faisan, et que tout le monde se détournera de moi, et que je mourrai seul et triste. Voilà, c’est le syndrome de l’imposteur et c’est évidemment un obstacle à essayer de surmonter pour réussir à créer quelque chose sans caler de trouille ou de démoralisation au milieu. Et ça peut être un combat quotidien, et ça peut être un combat que certains mènent toute leur vie.

Estelle Faye : Je peux quand même ? – même si bon, je n’ai pas participé aux épisodes précédents.

LD : Bien sûr, bien sûr !

EF : Mais c’est vrai que le syndrome de l’imposteur… Moi, je ne sais pas pour vous, mais par exemple, quand je suis derrière mes livres en festival et que je suis en train de galérer pour écrire le roman suivant, je n’ai pas l’impression que ce qu’on me dit de bien dans les romans qui sont sur ma table, ça m’appartienne vraiment, en fait. Et ce qui m’appartient, c’est mes erreurs, c’est la galère que je suis en train de vivre. Et voilà, j’ai l’impression que je pourrais avoir autant de romans de possible sur ma table, et c’est super sympa, je veux dire quand il y a des super retours en festival, c’est trop cool, c’est ça aussi qui permet d’avancer.

Mais voilà, c’est cette idée qu’on n’a pas forcément l’impression même d’être à la hauteur parfois des lecteurs qu’on a en fait.

MF : Moi, je n’ai pas tellement ça, ou j’en suis sortie. J’ai plus l’impression que ce que j’ai fait de bien est derrière moi, et que derrière je ne peux que décevoir, ça prend toujours des variations.

LD : Ouais, je suis un peu comme toi Estelle. J’ai des retours et ça fait évidemment hyper plaisir de se dire « j’ai essayé de faire ça et ça a touché quelqu’un un peu de la manière dont j’espérais pouvoir le donner », et en même temps, il y a une part de moi qui se dit « ouais, mais j’ai eu la chance là, sur ce coup-là, j’ai réussi à le faire, mais bon… »

[rires]

MF : Mais ça va se voir, ça va se voir ! 

LD : … « mais je veux dire, le suivant, je ne vais pas y arriver, parce que là, j’ai eu la chance, il y a eu un concours de circonstances. J’ai bu un sirop de grenadine le jour où il fallait où j’ai écrit cette scène dont on me parle ».

MF : La foudre est tombée au bon endroit.

LD : La foudre est tombée au bon endroit.  Mais au bout d’un moment, il faut quand même se rendre compte que j’ai passé récemment les dix bouquins publiés, au bout d’un moment tu es obligé de te regarder entre quatre yeux : « mec, il va quand même falloir assumer que ce n’est pas de la chance, il s’est probablement passé quelque chose que bon, quelque part tu ne sais pas ce que tu fais, mais il y a quelque chose en toi qui sait quand même ce que tu fais, parce que visiblement, tu continues. Donc ça ne va pas pouvoir continuer à servir d’excuses pour boire du sirop de grenadine au lieu d’écrire, des fois. »

MF : C’est amusant que ça persiste comme ça chez vous. Moi avec l’expérience, ça a muté, ça s’est déplacé. Mais par contre, je voulais apporter une précision aussi, c’est que l’expression – puisque ça été assez mal compris apparemment –, l’expression « syndrome de l’imposteur », ce n’est pas une invention personnelle, c’est une expression qui est figée telle quelle. Cherchez sur Internet, je pense que vous allez trouver des dizaines, des centaines de pages, autour de cette expression « syndrome de l’imposteur », c’est vraiment une expression toute faite.

EF : À ne pas confondre avec la trouille de louper ce roman-là tout court, qui elle peut être, je trouve au contraire, une bonne motivation pour avancer.

LD : Je suis entièrement d’accord. Et ça pousse à aller chercher toujours plus loin, et ça rejoint l’authenticité dans ce que qu’on a dit dans les épisodes précédents.

Toujours sur le forum Elbakin, une question sur l’épisode « choisir un bêta-lecteur », et le retour nous dit : « Il me semblait avoir lu ou entendu quelque part un conseil recommandant de préparer des questions pour les bêta-lecteurs. J’y ai repensé quand une amie à qui je fais lire mes textes m’a demandé de lui préparer un questionnaire. J’ai découvert que c’était tout sauf facile à faire, surtout quand on veut en rester à un nombre raisonnable de questions –moins de dix ».

Alors je pense que cette idée, ce conseil recommandant de préparer des questions pour les bêta-lecteurs, moi en tout cas, je l’ai lu dans le bouquin que je recommande régulièrement qui est Write Away de Elisabeth George – toujours traduit magnifiquement par Mes secrets d’écrivain. Il me semble que Georges prévoit, dans une enveloppe scellée, une liste de questions qu’elle fournit avec le manuscrit pour ses bêta-lecteurs. Est-ce que c’est un truc que vous faites, vous ? Vous préparez les questions et si oui : combien ? quelle taille ? combien les bêta-lecteurs ont de temps pour répondre ?

EF : Alors moi, en fait, j’ai deux bêta-lecteurs et demi. Donc il y a Jérôme qui est mon premier bêta-lecteur, Jérôme Akkouche. Lui, en gros, c’est très simple : j’envoie les textes pour qu’il les démolisse, mais vraiment, et je sais qu’il va les démolir, qu’il va leur arracher les tripes, qu’il va en faire des nœuds. Et je ne vais pas lui préparer des questions.

Et après j’ai Suzanne qui elle est vraiment très bonne pour repérer les incohérences. Notamment quand je me lance dans des romans choraux avec pleins de personnages et puis plus d’un million de signes *tousse*

LD : Ça arrive à des gens très bien.

EF : Voilà. Et elle, par contre, elle va vraiment être là et avant tout, pour voir si tout est bien cohérent, s’il n’y a pas de redite, si toutes les lignes d’histoire matchent bien ensemble. Donc elle va beaucoup plus être là pour ça.

Et enfin, j’ai Fabien qui lui est un peu mon spécialiste es mythologie. Et donc, notamment avec lui, je vais beaucoup parler de mes mythologies, voir si mes mythologies fonctionnent, mes systèmes de magie, mes univers…

Donc voilà, c’est plutôt des bêta-lecteurs spécialisés, en fait. Mais je n’en fais pas une école. Je veux dire, ça marche comme ça avec moi, c’est très bien.

MF : Je serais plus effectivement dans la même démarche qu’Estelle, je n’ai pas de questions en général. Alors, j’ai des attentes différentes selon les bêta-lecteurs, souvent plus à un retour général : est-ce que ça marche ou pas ? Par contre, il peut m’arriver d’avoir une question sur un point, parce que je ne suis pas sûre que ça fonctionne, mais souvent, je pose cette question-là après : « c’est bon, maintenant que tu as lu le texte, il n’y a rien qui accroche ? Et ça, est-ce que ça t’a dérangé ou pas ? », si on ne l’a pas mentionné spontanément, mais une liste de questions, je ne crois pas l’avoir déjà fait. Pour ma propre approche, je n’en vois pas l’utilité.

LD : Je suis comme toi, Mélanie. Je ne sais pas vous, mais je sais qu’il y a des trucs que j’ai mieux réussi à boulonner que d’autres, ça tient peut-être un peu mieux debout. Et il y a des trucs où j’ai pris aussi plus de risques, où j’ai tenté un truc pour la première fois et je ne sais pas si ça passe, et donc c’est après coup, après lecture, s’il n’y a pas eu de remarques particulières, je vais poser des questions précises concernant les points dont je suis peut-être un peu moins sûr de moi en disant : « est-ce que ça, pour toi, ça a marché ? Tu as perçu comment tel personnage ? Tu as perçu comment telle scène, telle relation, telle dynamique ? Est-ce que ça a été pour toi ? ». Non, ce n’est pas « est-ce que ça été pour toi ? », parce que comme les gens sont généralement gentils, on dira « oui, bien sûr, c’est trop bien ! »

MF : Pas toujours.

[rires]

LD : Ouais, pas toujours. Ils peuvent varier aussi, il y en a qui disent « oui, alors maintenant que t’en parles… ». Mais c’est plutôt : « comment tu as perçu tel personnage ? Quel effet t’a fait tel personnage ? Raconte-moi ta perception de telle ou telle chose ». Peut-être que ça s’apparente aux questions, mais où à tel point précis « comment tu l’as perçu » pour savoir, moi, comment la lecture s’est passée par rapport à ce que j’ai essayé de faire.

MF :  Ou si quelqu’un a mentionné un problème, demander à la personne qui passe après : « Est ce que ce point-là t’a dérangé, toi ? ».

LD : Oui, tout à fait. Si on retravaille entre deux lectures, ça peut aussi être un truc à proposer.

MF : Voilà : « Est-ce que ça, ça fonctionne maintenant ? ».  Du coup, je suis en train de me rendre compte qu’on a donné un conseil que personne n’applique.

LD : Je ne pense pas qu’on ait donné ce conseil. Je pense que la personne disait « il me semblait avoir lu ou entendu quelque part… », et je pense que ce n’était pas forcément chez nous.

MF : Effectivement, ça ne faisait pas très sérieux.

[rires]

LD : Alors toujours un retour sur les bêta-lecteurs : « Est-ce qu’on leur donne un délai ? Est ce qu’on les assassine s’ils traînent trop à donner leur avis ou ne donnent pas de nouvelles ? ».

MF : Alors, si vous les assassiner, vous perdez un bêta-lecteur pour le livre suivant, c’est pas la bonne méthode.

LD : Voilà. Procrastination vous recommande de ne pas assassiner les gens.

[rires]

MF : Ne faites pas ça à la maison ! J’ai envie dire comme très souvent : ça dépend. Alors, évidemment, on est forcément très, très, très impatient et on a envie d’avoir le retour là, maintenant, tout de suite, parce qu’on est en train de flipper totalement derrière son écran.

LD : « Et ça c’était bien ? Et ça c’était bien ? Et ça aussi, c’était bien ? »

MF : Voilà. Moi il y a deux choses que je vois. Ça m’est arrivé de préciser un délai à un bêta-lecteur si par exemple, c’est un texte pour un appel à texte et qui a un délai très précis. Si je dois rendre mon texte dans deux semaines, j’aimerais bien que le bêta-lecteur ne me réponde pas dans deux ans.

LD : Oui.

MF : Ça peut être une considération très, très pratique. Pour le reste, on est aussi conscient que qu’ils ont autre chose à faire, qu’ils ont leur vie…

LD : Et là, s’ils ont une vie, n’ont pas que ça à faire que de nous lire – ce que je sauve complètement scandaleux.

EF : Moi j’ai la chance pour l’instant – et je croise les doigts pour que ça continue – d’avoir des bêta-lecteurs super réactifs – merci beaucoup à eux, vous êtes trop cool – donc j’essaie d’entretenir ça avec des pots de vin infects, notamment des livres sur les pompiers. Voilà.

MF : [rires] C’est particulier, je ne suis pas sûre que ça marcherait sur les miens.

EF : Ça ne marche pas forcément, sur tout.

MF : Après, j’ai juste envie préciser, il m’est déjà arrivé de changer de bêta-lecteurs au cours du temps, il y a des gens à qui j’ai arrêté de faire relire mes textes parce que je sais au bout d’un moment que là, maintenant, ils n’ont pas le temps. Donc je vais aller vers des gens que je sais un peu plus disponibles à un moment donné. Si quelqu’un est vraiment très, très, très occupé à un moment donné, je ne me sens pas forcément de lui dire « il me faut ça pour demain ».

EF : Là où je rejoins Mélanie, quand on a des bêta-lecteurs qui sont déjà super sympa, super cool et tout, c’est, plutôt je pense en amont à leur demander des choses à un moment où on sait qu’ils peuvent le faire. Là, je sais par exemple que ma bêta-lectrice va être super prise à la rentrée, ce n’est pas là que je vais lui faire relire mon futur prochain pavé.

LD : Je rigolais, mais j’ai des bêta-lecteurs aussi super disponibles, et je les remercie également parce qu’ils ont toujours été disponibles, même quand j’étais peut-être un petit peu en retard [bruits de gorge]. Donc merci à eux.

Je pense que concernant le délai, ce n’est pas forcément un mal de dire à un bêta-lecteur… déjà de lui rappeler que c’est un boulot qu’on lui demande quand même. Donc il faut qu’il ou elle soit prête à le faire, à investir une lecture qui est peut-être… Ce n’est pas juste pour le fun de lire le truc. Il y a des fois des bêta-lecteurs, des personnes qui demandent à relire, parce que c’est chouette, ils ont eu envie de vous lire avant, mais ils ne vont pas forcément vous faire des retours poussés, des retours instructifs, et ça inclut les retours négatifs qui vont peut-être vous dire « c’était trop bien ! ». Ça fait plaisir, mais ça ne fait pas forcément avancer la sauce. Donc je pense que c’est toujours une bonne idée, avant de prendre un bêta-lecteur, de bien lui dire : « Écoute, voilà, c’est du boulot ». Bon, si c’est un ami proche et qu’on ne veut pas se fâcher avec, on lui donne le texte à lire, bien sûr, mais être clair dans ce qu’on attend et dire « voilà, j’aimerais bien pouvoir envoyer des manuscrits – j’en sais rien –, dans trois mois. Donc, est ce que tu penses que t’auras le temps de me faire un retour d’ici là ? Si tu n’as pas le temps, ce n’est pas grave, je te l’envoie quand même », mais à ce moment-là, intérieurement, vous savez : « bon, je ne compte pas sur cette personne pour me faire un retour poussé qui va me permettre d’avancer ».

MF : C’est l’intérêt, j’ai envie de dire, d’en avoir plusieurs. C’est que certains vont être plus réactifs, et du coup on est rassuré parce qu’on a déjà eu un premier retour. D’autres vont tarder un peu plus. Et ça s’équilibre aussi à ce niveau-là.

LD : Tout à fait.

EF : Alors après aussi – vous dites si ça fait redite avec des choses déjà évoquées, mais j’ai la chance, notamment avec Jérôme qui est aussi un ami, non seulement il me bêta-lit, mais aussi par exemple, quand je fais des choses qui m’arrivent très rarement comme écrire sans avoir une deadline vraiment fixe – ce que j’ai du mal à faire –, il est là derrière, il met la pression – parce que je l’ai demandé, bien sûr. Mais il m’aide justement aussi à tenir le rythme, à ne pas me laisser bouffer par d’autres boulots… Là, pour le coup, c’est aussi parfois le bêta-lecteur – quand c’est un super bon pote et un super bon bêta-lecteur – qui peut vous aider à tenir le rythme, qui peut vous aider vraiment à avancer et à pas laisser d’autres boulots d’écriture bouffer un projet qui vous tient à cœur. Donc ça peut être parfois le bêta-lecteur qui booste l’auteur, aussi.

LD : Tout à fait. Qui vous donne un délai et qui vous assassine. [rires]

EF : Voilà. Donc merci, Jérôme, au passage.

LD : Petite citation pour terminer ?

EF : « Si vous voulez lire un certain livre, mais qu’il n’existe pas encore, il vous faut l’écrire ». Toni Morrison.

 Jingle : C’était Procrastination, merci de nous avoir suivis. Maintenant, assez procrastiné, allez écrire !


[1] https://www.forum-elbakin.net/

2 réflexions sur “Vous lisez Procrastination : S04E05 – Retour des poditeurs #5 (notre dernier espoir de paix)

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