
Le chemin des dagues
La Roue du Temps, cycle de High Fantasy, Tome 8/14 + 1 préquelle
Auteur : Robert Jordan, Américain
The Wheel of Time T8, The Path of Daggers, 1998
Présente édition (Poche, Noyelles) : Traduction : Jean Claude Mallé ; Illustration par Didier Graffet et Fabrice Borio
Rand al’Thor a pris la capitale de l’Illian, mais un nouveau défi impossible l’attend : rejeter les forces ennemies venues reconquérir l’ancien empire d’Artur Aile-de-Faucon. Quant à Egwene, désormais à la tête des Aes Sedai dissidentes, elle est en passe de prendre le contrôle de la Tour Blanche. Tout semble se dérouler à merveille… mais la folie qui guette Rand menace de saper ce brillant édifice dans ses fondations. Et le jour de l’UItime Bataille, le Dragon Réincarné aura peut-être disparu depuis bien longtemps…
Chroniques : Global 1/2 2/2 ; T1 ; T2 ; T3 ; T4 ; T5 ; T6 ; T7 ;
1ère publication française : 2008 (Fleuve Noir), Traduction par Simone Hilling
Note : cette série de chroniques se base sur la nouvelle traduction, même si je possède également l’ancienne.
Mon avis
On n’est clairement pas sur les tomes les plus intéressants du cycle, mais je le savais, j’étais prête à m’ennuyer. Et en fait, le tome se lit toujours aussi bien, même s’il ne se passe pas franchement grand-chose.
Du côté de Nyvnaeve, Elayne et Aviendha, c’est toujours guéguerres d’ego et couleurs de robes, surtout qu’elles sont entourées de plusieurs « clans » capables de tisser le pouvoir et habituées à commander, autant dire que les interactions m’ont vite soulée. Pourtant, il y a quelques moments intéressants dans cet arc, mais c’est presque éclipsé sous les critiques des unes pour les autres.
Du côté de Perrin et Faile, ça bouge pas des masses, ça blablate pas mal et ça chouine que ça veut pas le commandement. Ca chouine aussi beaucoup du côté de Rand, même s’il a franchement des raisons. J’aime d’ailleurs toujours autant l’arc du protagoniste, qui est censé être un héros légendaire mais qui ne peut faire confiance à absolument personne et qui doit composer avec sa propre folie. Mat est, lui, aux abonnés absents pour ce tome.
Le fil d’Egwene s’est révélé le plus intéressant. Beaucoup de blablatage aussi, mais elle commence à vraiment prendre ses marques en tant qu’Amyrlin, et entend bien qu’on respecte sa voix.
En réalité, il se passe des petits trucs sympas tout le long du tome, mais c’est très éparpillé, et c’est plus de l’ordre d’une mise en place, une préparation des uns et des autres en vue de la suite, ce qui rend le tome assez lent et peu marquant, avec des personnages qui s’enlisent et peinent à avancer, aussi bien dans l’intrigue que dans leur évolution propre. Les histoires de cœur des uns et des autres font plus soupirer qu’autre chose (puis Faile qui est sans arrêt paraphrasée « l’épouse de Perrin » comme si elle n’avait pas d’identité propre ! C’est clairement voulu, et ça fait partie du personnage, mais ça n’aide pas à la rendre sympathique).
On n’a pas non plus de vrai climax. Ils se passe bien des trucs en fin de volume, mais c’est beaucoup trop bref pour que je puisse les considérer comme tels. Pas mon tome favori, vous l’aurez compris.
Bilan
La lecture est tout sauf désagréable et l’arc d’Egwene notamment est très sympa, mais c’est quand même assez poussif, avec beaucoup de blablas, de gamineries et d’atermoiements pour pas grand-chose.
Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?
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