Vous lisez Procrastination : S04E07 – Pitcher / Faire un synopsis

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S04E07 : Pitcher / Faire un synopsis

(Transcription : Symphonie)

Les liens vers l’épisode S04E07 : Script : Télécharger / Audio : Youtube ; Elbakin

Liste des Episodes transcrits

Exercice difficile et souvent angoissant : vendre son travail à quelqu’un qui soit susceptible de l’acheter (comme un éditeur) consiste avant tout… à lui donner envie. C’est à cette fin que servent les outils pitch et synopsis. Estelle commence par les définir, à l’aide de son cursus, en mettant l’accent sur le destin des personnages. Lionel renchérit en donnant sa définition d’une histoire, où vont venir se refléter pitch et synopsis. Mais pour les réticent.es à l’exercice, pas de crainte : Mélanie est aussi l’exemple vivant qu’on peut construire une carrière d’autrice sans (presque) jamais avoir à en faire ! (Blog de Lionel Davoust)

Et dans la suite de l’article la transcription de l’épisode. N’hésitez pas à intervenir dans les commentaires pour évoquer votre expérience !

(A noter que cet épisode n’a pas pu bénéficier de relecture par une tierce personne. N’hésitez pas à me signaler toute erreur ou contresens)

Vous écoutez Procrastination, Saison 4 Episode 07 :

Pitcher ou faire un synopsis

Podcast sur l’écriture en 15 minutes.

Parce que vous avez autre chose à faire.

Et qu’on n’a pas la science infuse.

Avec les voix de : Mélanie Fazi, Estelle Faye, et Lionel Davoust.

Lionel Davoust : « Pitcher », que voilà le beau mot français ! Pitcher, c’est présenter un projet créatif – on va dire un projet littéraire – de manière brève, et faire un synopsis c’est le présenter de manière un peu plus longue, pour résumer. Donc dans cet épisode, on va parler de la manière dont on parle des textes, dont on les présente. En général, c’est à un éditeur ou à quelqu’un qui pourrait éventuellement l’acheter. Cet épisode sera diffusé un peu avant le speed dating des imaginales, je sais que c’est une question qui revient fréquemment de la part des auteurs qui vont aller participer à ça, et qui donc sont chargés de présenter leurs projets rapidement devant un éditeur que ça pourrait éventuellement intéresser. Donc on va essayer de parler de cette chose-là.

Alors qu’est-ce qu’un synopsis, qu’est-ce qu’un pitch – donc un synopsis bref ? Est-ce que c’est un résumé ?

Estelle Faye : Alors je peux commencer. Déjà, un pitch, c’est vraiment une accroche percutante – pour moi en tout cas – sur votre projet. Donc ça ne peut pas dire l’entièreté de votre projet, c’est vraiment en gros, vous vous dites : l’éditeur, on lui présente… Il y a combien de projets au speed dating, Lionel, tu sais mieux que moi ?

LD : J’ai peur de dire une bêtise, mais c’est quelques dizaines, je pense.

EF : Voilà. Bref, donc vous êtes face à quelqu’un qui va écouter quelques dizaines de projets dans la journée, et pour qu’il se souvienne du vôtre, qu’est ce qui va être vraiment percutant tout de suite dans votre pitch ? Trois lignes maximum. Pour qu’il y ait cette accroche, et surtout ce souvenir qui imprègne la cervelle de votre interlocuteur. Ça c’est le pitch.

Après le synopsis, pour moi, dans ce qu’on m’a appris déjà dans mon école, quand on veut présenter un projet à un professionnel, deux, trois règles de base du syno : la 1ʳᵉ c’est que le synopsis dit l’entièreté de votre histoire, y compris sa fin. Pour certains jeunes auteurs que j’ai rencontrés, ils ont l’impression de trop dévoiler, mais ça fait vraiment partie du jeu. Ça montre aussi mine de rien que votre fin de votre histoire est assez forte pour tenir la route quand on la présente en entier. Quand on présente en gros, le synopsis c’est le squelette de l’histoire. Quand on présente le squelette de l’histoire en entier, votre histoire est assez forte pour tenir la route. Vraiment. Donc n’hésitez pas à mettre aussi la fin de votre histoire.

Et enfin, la 3ᵉ règle c’est que le synopsis, dans mon expérience et à fortiori en littérature, ce ne sont pas non plus des lignes gravées dans le marbre dont vous ne pourrez plus jamais varier. Votre synopsis a de grandes chances de changer au cours de l’écriture. Dans mon expérience encore une fois, moi je travaille avec des éditeurs qui savent très bien que mes histoires changent pendant que je suis en train de les rédiger, ça fait complètement partie de ce qui est entendu entre nous, et ça ne leur a jamais posé de problème.

LD : Donc en gros, pour résumer vite fait : le pitch, c’est vraiment une accroche brève plutôt à quelqu’un qui est susceptible de l’acheter – un éditeur ou éventuellement un lecteur à qui on parle de son bouquin –, alors que le synopsis, en général, va venir accompagner une soumission de manuscrits. Souvent, à cause du nombre de manuscrits et du peu de temps qu’ils ont, les éditeurs demandent de plus en plus d’envoyer trois chapitres, plus un synopsis. Les éditeurs savent qu’on dévie des synopsis, parce que souvent, ça veut dire que de meilleures idées se présentent. Et donc, si des meilleurs idées présentes, les éditeurs ne vont pas vous taper dessus en disant : « Ha ! Tu as rendu ton livre meilleur que ce qu’il était censé être ! ». Non, évidemment, tout le monde est ravi.  

EF : En plus, travaillant beaucoup en discutant avec mes bêta-lecteurs, mais aussi avec mes éditeurs, c’est même dans ces discussions-là qu’arrivent de nouvelles idées qui sont plus poussées, qui sont plus intéressantes, qui sont plus matures. Donc les éditeurs eux-mêmes sont contents que j’aie cette malléabilité-là, ce n’est pas simplement mon caprice que j’impose à mes éditeurs, c’est vraiment un travail commun.

Après, je me permettrai juste de nuancer un petit peu – je ne sais pas si on aura le temps d’entrer dans ce genre de nuances à fond, mais quand même – il y a aussi deux sortes de synopsis pour moi. C’est le synopsis qui est là pour présenter un projet à des professionnels, qui donc là quand même, doit être assez carré. On doit bien voir aussi déjà les principaux nœuds de l’histoire. On doit bien voir les personnages, et ça pareil, c’est quelque chose –Lionel, tu me diras ce que tu en penses, parce que tu as plus l’expérience du côté du speed dating des Imaginales que moi – quand je parle à des jeunes auteurs, notamment dans nos genres de l’Imaginaire, il y en a beaucoup qui tout de suite, vont partir dans leurs univers ou leurs systèmes de magie, et tout ça, c’est super cool, mais ce qui nous accroche dans une histoire, ce qui va vraiment faire qu’on va suivre une histoire, c’est avant tout des personnages qui vont nous émouvoir, qui vont nous entraîner avec eux dans leur parcours.

Donc si j’aurais un conseil à donner, c’est vraiment : mettez en avant vos personnages, vos émotions, leur parcours à eux, comment est-ce qu’ils changent, comment est-ce qu’ils évoluent entre le début et la fin. Après votre univers, votre système de magie, c’est super bien aussi. Mais n’oubliez pas que, avant tout, ce qui va nous accrocher, c’est ça. C’est une émotion d’un autre être humain – ou d’un orque, ou d’un cyborg – qu’on va avoir envie de suivre.

LD : Alors 1000 fois oui. Et c’est le truc, quand après la Masterclass des Imaginales, des fois des auteurs qui participent au speed dating viennent tester leur pitch sur moi, je les préviens à l’avance parce que je ne suis pas méchant, mais que quand ils testent et qu’ils commencent : « alors, c’est un univers où… », et j’ai l’habitude de dire : « non, non, ce n’est pas un univers, c’est qui, c’est des gens, etc. ». Sauf si tu me sors un concept d’univers absolument dingue, si tu commences en me disant : « alors, c’est un univers où il pleut pas de l’eau, mais des boulettes de viande », ben je fais « ha ? ok ». Mais globalement, une histoire c’est un truc qui arrive à des gens.

Si le truc qui arrive à des gens est intéressant et nous accroche, là oui, on a envie d’en savoir plus sur l’univers, mais ça vient dans un 2e temps. Et c’est, à mon avis surtout en Fantasy la grosse distorsion qu’a Tolkien, comme effet, c’est qu’on se met tellement en avant Tolkien avec le monde, on oublie qu’en fait, ce qui a fait connaître Tolkien, c’est Bilbo et Le Seigneur des Anneaux, et c’est seulement après qu’il a publié Le Silmarillion, même s’il voulait le publier en premier.

Donc en particulier de nos jours où la narration va quand même beaucoup plus vite qu’avant, ma bonne dame ! si un speech commence en disant : « c’est un monde où », pour moi c’est un signal d’alarme. Je résume souvent les histoires en disant : « c’est quelqu’un d’intéressant qui veut quelque chose d’important, et c’est compliqué ». Donc pourquoi la personne est intéressante, pourquoi ce qu’elle veut est important, et en quoi ça être compliqué. Là, j’ai mon histoire. Ensuite, on peut dire que c’est dans un univers où il peut boulettes de viande, mais avant tout, effectivement, c’est se centrer sur l’humain parce que c’est l’humain à qui il arrive une histoire.

EF : « C’est quelqu’un », pour moi pas forcément d’ailleurs qui veut quelque chose ou qui sait qui veut quelque chose, mais c’est quelqu’un qui va aussi rencontrer d’autres personnes, qui elles aussi, vont être importantes, vont être importantes pour lui, quelles interactions il va y avoir entre eux, quels événements vont les faire changer et ils pourront plus revenir en arrière. Je pense que c’est quelque chose dont je parlais dans d’autres épisodes, mais par exemple, de bien montrer dans un synopsis les points de non-retour de votre histoire. Donc ce qui change irrémédiablement vos personnages, ça doit vraiment être là.

Et oui, dans ce que je disais qui dévie peut-être un peu du cœur de cet épisode, mais il y a deux sortes de sino pour moi. Celui que je fais pour aller vers le monde et pour vendre des projets, et celui que je fais pour moi, pour le boulot, et qui là par contre, va être une sorte de carte, comme les très laides cartes que font au crayon gris les auteurs de fantasy qui ne savent pas dessiner – par exemple moi – pour calculer tous les déplacements des personnages.

Donc aussi, mes syno de boulot à moi, que parfois je vais présenter sous une forme un peu plus mise en page à des éditeurs quand on va vraiment travailler le synopsis ensemble, mais ce n’est pas la même chose qu’un syno déjà un peu bien fait pour déjà vendre un projet.

LD : Complètement. Alors, tu parlais de carte, moi, en général, j’ai ça avec des tas de couleurs, plus une espèce de vague mind map, mais avec des bulles jetées sur un document virtuel qui fait deux mètres sur trois avec une application que s’appelle Scapple[1]. Mais ça, il n’y a que moi qui suis capable de le lire, c’est de la bouillie pour chat. C’est comme mon écriture, il n’y a que moi qui peut la lire.

L’autre truc aussi qui est important et sur lequel il faut qu’on appuie, c’est que le pitch est une accroche, et le pitch n’est pas là pour raconter toute la fin. Le pitch pousse l’argument, l’intention, l’idée.

À ce sujet, je pense qu’il pourrait être important de préciser que dans les littératures de genre, en particulier en Fantasy, il y a un certain nombre de tropes, de motifs, qui reviennent assez fréquemment. Un peu à la louche, je dirais : l’élu, le voyage, la prophétie, etc. Ce sont des motifs qu’on peut tout à fait utiliser au titre qu’on peut faire, à partir du moment où on le fait de manière intéressante, par contre, si c’est des motifs qui sont utilisés, qui sont connus, il est intéressant, voire vital dans un pitch, de montrer l’usage qu’on en fait, qui fait qu’un éditeur un peu fatigué en fin de journée ne se dira pas : « Pfft, encore une énième histoire de prophétie et d’élu ! ». Non, qu’est-ce que moi j’apporte de différent et d’intéressant, et à ce titre, on ne le répétera jamais assez, il est important de lire et de connaître les genres dans lesquels on évolue, pour savoir ce qui s’est fait, pour voir ce qu’on peut apporter puisque la littérature est une conversation.

Là, on est restés j’ai l’impression dans des choses pas forcément glamour, pas forcément sexy du synopsis, mais il y a quand même aussi des bons côtés au synopsis. Je sais que certains ici – certaine(s) – ne sont pas très fans de cette étape.

LD : Des gens qu’on n’a bizarrement pas entendus depuis le début…

EF : J’y reviendrai. Mais après, j’ai appris, notamment dans mon école, à aimer écrire des synopsis, ce que je détestais au départ, parce qu’un synopsis pour moi, c’est aussi la base d’une conversation. C’est cette conversation qu’on va avoir avec un éditeur sur un roman. Et qu’est-ce qu’on a envie de lui dire sur notre roman ? Qu’est-ce qu’on a envie de lui dire sur le début, le milieu, la fin de notre roman, sur ses personnages, sur son univers ? Sur quelle base on va commencer à discuter avec lui de cette histoire qu’on veut faire vivre ? Et j’essaie toujours d’aimer écrire mes synopsis en gardant ça en tête. Et quand je n’aime vraiment pas écrire un synopsis, je me demande si ce n’est pas moi qui suis partie sur une mauvaise histoire ou dans une mauvaise direction.

Donc vraiment, voilà, j’essaie aussi de trouver comment aimer écrire les synopsis. Et je trouve que, pour moi en tout cas, ça va mieux maintenant que je les pense comme ça.

LD : Je suis entièrement d’accord avec toi et je pense que la clé est vraiment dans ce que tu dis : d’avoir envie de. Alors y a une technique évidemment, on apprend à faire de plus en plus, on a donné ce qui, pour moi, est la clé de base qui est : c’est une histoire qui arrive à des gens et qui sont intéressants ; et ce qu’ils veulent, il y a un vrai enjeu dont on a envie de savoir le dénouement. Mais à la base, l’impulsion qui doit présider, c’est de dire : « ça va être trop bien, lis mon bouquin. Tu vas voir, ça être trop bien, parce que j’ai du plaisir à le partager, et regarde ce que je partage, parce que j’ai envie de partager ma joie avec toi ».

Alors, c’est galère de le faire, c’est compliqué, mais si on n’a pas cette volonté là au cœur, effectivement, nonobstant la difficulté, c’est peut-être que l’approche n’est pas bonne. Il faut – je suis d’accord avec toi – l’approcher comme un exercice plutôt joyeux, effectivement.

EF : Et puis se rappeler aussi… Ça c’est ce que j’ai eu en tête quand je suis passée à la mise en scène, après avoir été comédienne, quand je faisais passer des auditions en tant que metteuse en scène, j’avais aussi envie de trouver le super comédien pour le rôle qui non seulement allait coller, mais amener quelque chose en plus. Or, on a tendance, surtout quand on a un jeune auteur, à avoir une vision très verticale des relations auteurs/éditeurs : il y a l’éditeur tout puissant qui va faire tomber ou pas sa lumière sur vous. Alors que l’éditeur aussi veut publier des bons bouquins. Je veux dire, quand on a monté des anthologies avec Parchemins et Traverses, ou avec Jérôme, on cherchait vraiment des super nouvelles, on était trop contents quand on en trouvait.

Voilà, c’est une conversation. Vous êtes deux à discuter de potentielles histoires super cool, avec l’éditeur, il ne faut pas oublier ça.

LD : Et il faut que l’éditeur aime le projet aussi. Il y a aussi des rencontres qui se font. Il ne faut pas essayer de placer des bouquins à tout crin, il faut se déplacer chez des gens à qui ça va parler.

EF : A des gens qui ont envie de faire le même livre que vous. Et c’est pour ça aussi, ne faites pas un pitch qui soit super accrocheur, mais qui ne représente pas votre livre. Avant tout, faites un pitch/un synopsis qui représente vraiment ce que vous voulez faire.

Mélanie Fazi : En fait, je vous écoute depuis tout à l’heure, et je suis assez fascinée par tout ce que j’entends dire, ça a l’air vachement bien [rires de Lionel]. Je tenais à préciser que je fais le cancre dans cet épisode pour la simple et bonne raison que j’ai fait 20 ans de carrière en ayant je crois jamais – non, c’est faux, je l’ai fait deux fois – presque jamais rédigé de synopsis ou eu à faire de pitch. Et je ne sais pas dans quelle mesure c’est simplement parce que j’écris des nouvelles, j’ai beaucoup travaillé avec les mêmes éditeurs qui lisaient le manuscrit, je n’ai pas souvent eu à faire cette démarche de recherche d’éditeurs. Et quand j’ai commencé à la faire, on ne m’avait jamais demandé de synopsis. Je l’ai fait pour un projet de manga où ça m’avait appris que ça permet de remarquer que quelque chose ne fonctionne pas pour un projet de scénario, pour des choses comme ça.

Je suis très intéressée d’entendre Estelle qui dit : « ça fait partie du dialogue ». Moi, je n’arrive pas conceptualiser d’avoir à faire ça, et c’est plutôt une bonne chose, parce que d’une part, je ne suis pas très douée pour – quand il le faut, j’y vais contrainte et forcée. C’est vraiment à l’inverse de ma vision de l’écriture. Je suis très vieux jeu. Pour moi, un texte devrait se suffire à lui-même. Je comprends pourquoi, dans certaines circonstances, on a à pitcher ou faire un synopsis, mais je n’arrive pas à chasser l’impression que ce qui moi, m’intéresse dans un texte, il ne peut pas passer dans un résumé.

Ce n’est pas l’histoire qui m’intéresse et pas les personnages, c’est comment je les incarne. Et du coup, j’ai une espèce de vieux blocage et c’est vraiment intéressant de vous entendre, mais je voulais apporter le son de cloche qu’on peut faire 20 ans de carrière sans savoir comment ça marche après. [en riant]

EF :  Après, moi aussi j’ai eu cette chance pour l’instant et je fais tout pour que ça continue, la chance de faire des synopsis toujours pour des œuvres qui n’étaient pas achevées. Ce qui fait que ça faisait partie d’un working progress, ce n’était pas : « j’ai déjà fini un roman, et là, je vais devoir faire un synopsis ».

MF : C’est quelque chose qui est inconcevable pour moi de transmettre quelque chose avant de l’avoir écrit, donc forcément, il y a tout ce jeu-là aussi.

EF : Voilà. Alors que pour moi, au contraire, j’ai beaucoup de mal à faire l’exercice inverse.

LD : Et c’est pour ça qu’on disait tout à l’heure aussi que les éditeurs ont l’habitude qu’on dévie des synopsis, parce qu’ils savent très bien qu’en cours d’écriture, des fois, il y a des choses qui changent. Mais c’est l’intention en gros. Comme tu disais, ça montre qu’on sait où on va et l’intention, le projet.  Alors, après, peut-être que l’implémentation du projet va varier, mais ça, ça fait partie du jeu.

EF : C’est l’ADN de votre projet, c’est ce qui vous pousse à l’écrire. Ça, c’est une des choses que m’avait appris notamment Olivier Laurel – très bon scénariste – qui est de trouver le fil rouge de notre projet, ce qui fait que malgré toutes les galères, les difficultés qu’on va avoir, aussi bien dans l’écriture, parfois dans l’édition, qu’est-ce qui va faire qu’on va s’accrocher à ce projet et qu’on va le mener contre vents et marées et tout ça ? Et ça peut être un thème, ça peut être une idée, ça peut être un personnage, ça peut être plein de choses. Et le conseil qu’il nous donnait et qui je trouve est vraiment très bon c’est : une fois qu’on a trouvé ça, on l’écrit en gros et on le met au-dessus de son bureau, de son poste de travail ou sur son ordinateur, bref, là où l’on peut s’y référer dans les moments de doute, de galère, etc.

Et quand on a le trac avant d’aller présenter un projet à un éditeur, se rappeler de ça. Se rappeler de ce petit cœur rougeoyant qui nous pousse à faire ce projet, à le faire exister dans le vrai monde.

LD : Pour terminer, citation de Kafka sur le rivage par Haruki Murakami : « Pan ! L’histoire de l’humanité résumée en un mot, Johnnie Walker. »

Jingle : C’était Procrastination, merci de nous avoir suivis. Maintenant, assez procrastiné, allez écrire.


[1]  https://www.literatureandlatte.com/scapple/overview

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