
S04E10 : Retour des poditeurs #6
(Transcription : Symphonie )
Les liens vers l’épisode S04E10 : Script : Télécharger / Audio : Youtube ; Elbakin
Sixième rendez-vous avec les commentaires, questions, retours des poditeurs de Procrastination. Comme toujours, le meilleur endroit où les proposer est sur le fil correspondant du forum d’Elbakin.net, qui diffuse l’émission :
Au programme cette fois-ci :
– Le cas particulier de la réussite (ou de l’échec) du héros chez Tolkien
– Pourquoi certains épisodes s’appellent « conseils de survie pour » ?
– D’où vient l’existence de romans de SF publiés en littérature générale ? Qui choisit le classement ? (Blog de Lionel Davoust)
Et dans la suite de l’article la transcription de l’épisode. N’hésitez pas à intervenir dans les commentaires pour évoquer votre expérience !
(A noter que cet épisode n’a pas pu bénéficier de relecture par une tierce personne. N’hésitez pas à me signaler toute erreur ou contresens)
Vous écoutez Procrastination, Saison 4 Episode 10 :
Retour des poditeurs #6 – Fast and furious
[bruit de pneus qui crissent, en référence au film Fast and Furious]
Podcast sur l’écriture en 15 minutes.
Parce que vous avez autre chose à faire.
Et qu’on n’a pas la science infuse.
Avec les voix de : Mélanie Fazi, Estelle Faye, et Lionel Davoust.
Lionel Davoust : Donc à nouveau, nous prenons notre immense sac de courriers avec les innombrables cartes postales que vous adressez à la rédaction de l’émission – je crains que ça finisse par se voir que j’ai grandi dans les années 80. Plus sérieusement, nous continuons donc à dépouiller les messages et les commentaires que vous avez la gentillesse de nous adresser sur les fils du forum Elbakin.net qui, on le rappelle, nous héberge et nous diffuse très aimablement, soutient l’émission, et donc sur le forum d’Elbakin il y a un fil par saison, donc c’est l’endroit privilégié si vous avez des questions, des commentaires ou même des idées de thèmes à nous proposer pour de futurs numéros.
Un retour sur l’épisode « un héros doit-il toujours réussir ? ». Ce n’est pas une question, mais c’est un commentaire qui me semble fort instructif, rapport justement à cette notion de réussite et de héros. Et le retour nous dit : « J’avais en tête un titre qui me semblait parlant à plus d’un titre, à commencer justement par le titre : Le Seigneur des Anneaux. Celui qui ne gagne pas alors qu’il a son nom sur la couverture, et il échoue ou chute par la faute de celui qui est le champion, le porteur du fléau, celui qui brave tout, pour échouer au dernier moment. Gandalf et compagnie n’aurait même pas pu commencer la quête, dévoré par un hubris de pouvoir corrupteur, Frodo, lui, ne pouvait pas résister à une force si intense, nul ne l’aurait pu. Si la quête a réussi contre toute attente – mais là on entre dans l’ordre cosmique – Frodo reste blessé dans sa chair et dans son âme par son échec, il n’y a pas de victoire pour lui, quoi qu’on lui dise. Et pour le coup, c’est un exemple difficile à suivre. »
Effectivement. Mais il y a dans Le Seigneur des Anneaux qui paraît finalement, dans l’imaginaire populaire, une quête finalement peut-être un petit peu archétypale, il y a quand même un rapport, effectivement, au titre de l’œuvre et un rapport à l’échec et à la réussite qui est complexe, au dernier moment.
Mélanie Fazi : J’ai presque envie de dire, ça m’étonne qu’on ait à le souligner, parce que l’ayant lu très très jeune, c’est quelque chose qui m’avait marquée. C’est la première fois de ma vie que je me suis trouvée face à des héros dont la quête n’était pas quelque chose d’absolument… Enfin, dont la victoire n’était pas juste quelque chose de magnifique. Frodo qui est complètement détruit par la quête, ça m’avait énormément marquée à 11 ans. Je pense que c’est la complexité de ça aussi qui fait que ça a marqué, il me semble en tout cas.
LD : C’est d’ailleurs… Alors honnêtement là, je ne sais plus qui est venu avant qui, mais je suis quasiment sûr que Campbell est arrivé après. On retrouve la figure du monomythe dont on parlait dans un épisode précédent : Frodon est l’exemple même, dans le monomythe, du retour impossible. Le héros, une fois qu’il a atteint le but – qu’il a rapporté l’élixir, si j’utilise les termes de Campbell –, il ne peut pas rester dans la contrée dont il est parti. Il a été irrémédiablement changé par la quête, il doit aller ailleurs, faire autre chose, se reconvertir…
Une question générale, dont je porte un peu la responsabilité : « J’ai une question un peu curieuse pour les animateurs de l’émission. Pourquoi intituler certains épisodes « conseils de survie pour » ? L’avant-dernier épisode (à l’époque de ce retour) s’appelait « Conseils de survie pour la ponctuation », mais il y a quantité d’autres exemples au cours des précédentes saisons. Dans ce cas précis, qui doit survivre, de l’auteur ou de sa bonne ou mauvaise ponctuation ? ».
MF : Aucun guillemet n’a été tué pendant la préparation de l’épisode.
LD : L’église du guillemet à chevrons vous invite à rejoindre le culte, car c’est bien mieux que les tirets quadratins. [rires] Alors, c’est ma faute, c’est moi le responsable qui intitule les épisodes. Tout simplement, c’est comme les sujets, comme la ponctuation, les dialogues, les personnages, sont des choses extrêmement vastes et qu’on peut aborder par un tas de facettes, dans les premières saisons, on se disait d’aborder des choses très génériques sur ces thèmes-là, parce qu’on peut et on va creuser ça avec des tas de facettes. Donc, en gros, « conseils de survie », c’est : sur le thème des personnages, on avait un quart d’heure seulement pour commencer à donner des trucs, donc, « conseils de survie », c’est : c’est quoi la base ? Voilà, c’était simplement l’idée de la chose. Donc « Conseils de survie pour les personnages », c’est évidemment « conseils de survie pour l’auteur qui veut écrire des personnages ». Et pas pour les personnages, mais ça dépend peut-être du type d’auteur que vous êtes.
Question sur l’épisode « séparation entre littérature générale et imaginaire » : « Une chose m’a toujours intriguae, c’est l’existence d’auteurs qui écrivent de la SF mais sont publiés spontanément en littérature générale. Le meilleur exemple est pour moi Bernard Werber. Comment cela peut-il arriver ? Qui fait ce choix et pourquoi ? Pour l’auteur, cela lui ouvre un lectorat plus vaste, mais éloigné de la communauté principale de lecteurs qui lisent son genre, je pense que ça a aidé Werber à devenir célèbre. »
Comment ça se fait qu’on écrit de la SF ou du fantastique et qu’on se retrouve en littérature générale ?
MF : Alors ça, c’est une question…Pour être depuis 20 ans dans le milieu de la SF, la question de : où est-ce qu’on a plus intérêt à publier, rester dans les genres ou en dehors ? C’est un débat que je vois revenir tout le temps et justement qui n’est pas un débat tranché. Ce sont deux démarches différentes. Après, des fois, ça va être un parcours ou des rencontres qui font qu’on bascule plus d’un côté ou de l’autre. Il y a des exemples… Là, j’ai un exemple précis qui me vient, c’est un auteur chez Gallimard qui s’appelle Tristan Garcia, dont les derniers livres lorgnent clairement vers la SF. Son livre qui s’appelle 7[1], c’est de la SF et clairement c’est un lecteur de SF. Et pourquoi c’est publié en blanc chez Gallimard ? Parce que ses premiers livres qui n’étaient pas du tout de la SF ont été chez Gallimard, et qu’il est resté fidèle à son éditeur et inversement. Il y a des parcours qui font ça. S’il avait débarqué peut-être avec 7 tout de suite, peut-être que ça aurait été publié ailleurs et le parcours serait autrement. Il y a des choses comme ça.
Mais la question : où a-t-on intérêt à publier ? à quel lectorat on s’adresse ? avec quels moyens et autres ?, ça fait 20 ans que je l’entends aborder et on n’a pas une réponse claire à ça, justement.
Estelle Faye : Vous avez beaucoup plus d’expérience de publication que moi, mais j’ai l’impression que ce n’est pas forcément l’angle le plus pertinent. J’ai eu la chance, à la Sorbonne, d’étudier avec M. Jean-Yves Tadié, je ne sais pas si ça parle à certains. Grand spécialiste de plein de choses, je vous laisse chercher[2]. Et notamment, il nous apprenait une chose que personne n’avait montré avant lui pendant toutes mes études littéraires, c’est comment un milieu littéraire crée aussi les auteurs, ou en tout cas va énormément influencer leur parcours, va les faire, les transformer, les défaire parfois.
Et c’est le milieu littéraire dans lequel on baigne au départ, dans lequel on arrive, comme tu disais Mélanie, avec les rencontres, on va arriver par plein de chemins dans un milieu littéraire. Et notre parcours va être aussi façonné par ce milieu-là. Et le fait qu’on soit arrivé là, ce n’est pas non plus par hasard.
Moi, par exemple, je sais très bien pourquoi je suis arrivée dans le milieu de la littérature de l’Imaginaire. C’est que, mine de rien, par rapport à peu près tous les autres milieux culturels que j’ai pu voir, et même par rapport aux gens que je connais qui sont en littérature générale, il y a une ouverture aux gens qui ne viennent absolument pas de là dans les littératures de l’Imaginaire aujourd’hui en France, que je n’ai vue nulle part ailleurs.
Ce que je veux dire, moi j’ai débarqué avec même pas mon premier roman d’écrit et avec juste deux nouvelles et un énorme amour et une énorme passion pour la littérature de l’Imaginaire, et maintenant je suis autrice, quoi. Et c’est mon boulot. Et ça, peut-être en jeunesse c’est possible encore parce que j’ai l’impression qu’il y a quand même une vraiment grande ouverture, après je connais moins. Mais cette ouverture-là que j’ai vue et dont j’ai bénéficié dans le milieu des littératures de l’Imaginaire pour plein de raisons aussi, avec le réseau des festivals, avec tout le boulot que font les anthologies de nouvelles, avec le boulot que font les fanzines, avec toutes les caisses de résonance qu’on a sur internet… Ça donne une ouverture à des gens qui ne viennent pas du milieu à la base, que je ne vois pas ailleurs à ce point, clairement. Et donc c’est ça aussi qui fait que moi je suis dans ce milieu-là, et après mon parcours, je l’ai fait en fonction des résonances du milieu.
Et quand je parlais par exemple de l’impact des discussions avec les lectrices sur mes romans, comment ça m’a fait évoluer, ça c’est parce que je baigne dans ce milieu-là aussi. Et si j’avais commencé ailleurs pour plein de raisons, je n’écrirais très probablement pas les mêmes romans de toute manière. Donc c’est beaucoup plus complexe qu’une question simplement : « où est-ce que ça va être mieux que je sois publiée ? » en fait. Mais ça, c’est vraiment une question que je ne me posais absolument pas avant, encore une fois, d’avoir la chance d’assister au cours de M. Tadié.
LD : On revient toujours à la même chose, il faut écrire les bouquins quand on a envie, et après, effectivement, c’est au gré des rencontres que ça va se faire. Les fourmis, si je ne me trompe pas, c’est le premier roman de Werber, c’est apparenté pour nous qui sommes spécialistes du genre, à la SF, parce qu’il y a un artifice science fictif qui est la communication avec les fourmis. Si ma mémoire est bonne, Werber était journaliste scientifique avant. Et c’est suffisamment grand public et suffisamment didactique pour passer en littérature blanche. Et c’est probablement simplement la raison pour laquelle il s’est retrouvé en littérature blanche. Et comme il a eu un succès, il a eu la liberté de faire ce qu’il voulait.
Après, il y a aussi des notions économiques. Quand j’étais chez Don Quichotte pour faire la trilogie Léviathan, comme ça se passait aux Etats-Unis et qu’eux, ils n’avaient pas trop l’habitude du genre, j’ai été classé en thriller. Moi, j’aurais placé ça en fantasy urbaine, et il est probable qu’en collection de genre classique, ça aurait été vendu en fantasy urbaine.
Donc il faut toujours penser aussi, de manière générale, notamment pour les auteurs qui chercheraient à publier leur premier roman, que l’édition est une affaire d’art, mais l’édition est aussi une affaire d’économie. Et que les éditeurs – avant tout on l’espère quand même, en tout cas c’est comme ça que le travail est bon –, ils publient un livre parce qu’ils aiment ce livre et qu’ils veulent le défendre, mais à un moment ils sont aussi là pour faire tourner la boutique et ils vont aussi se demander : comment est-ce que je vais le vendre ? Et « comment est-ce que je vais le vendre » c’est : « comment est-ce que je vais le porter à la connaissance des lecteurs et lectrices qui sont susceptibles de l’acheter, parce que j’ai envie de le vendre, j’ai envie de gagner ma vie et puis aussi si j’y crois j’ai envie qu’ils le lisent ».
Donc il y a aussi des questions économiques qui vont jouer là-dessus, et les frontières des genres et la manière dont on les considère sont des choses qui ont évolué énormément, – comme tu disais Mélanie –, depuis 20 ans et même davantage, et qui évoluent extrêmement vite en ce moment, grâce au succès de, en tout cas dans les plus récents, l’adaptation de Game of Thrones, qui a porté la Fantasy sur le radar –on en a parlé justement dans cet épisode –, de beaucoup de monde, alors que ce n’était pas forcément un terme qui était connu autrefois.
EF : Juste si je peux revenir sur un tout petit truc que tu as dit, Lionel, tu parlais d’écrire les histoires qui nous tiennent à cœur. Alors certes, mais moi aussi, avant tout, ce qui me pousse dans la vie, c’est de raconter des histoires. Et ce n’était pas forcément d’écrire des livres. Donc syndrome de l’imposteur à 200%. Simplement, ce que j’ai rencontré pour moi vraiment dans le milieu littéraire de l’imaginaire… ça a été une rencontre d’un milieu qui me permettait enfin de raconter le genre d’histoire que j’avais dans la tête, là où pour plein de raisons qui tiennent aussi à des organisations économiques assez anciennes, c’est beaucoup plus dur de le faire en audiovisuel en France, par exemple, aujourd’hui. Et vraiment il y a cette ouverture-là, aussi cette énorme connaissance du genre que j’ai trouvée auprès de mes éditeurs dans le milieu, qui fait que je me suis dit : « ce que j’ai envie de raconter comme genre d’histoires, je vais pouvoir le faire exister là ». Donc c’est une optique totalement mercenaire et j’assume. Et une partie de mes livres se sont écrits parce qu’il y a eu des rencontres.
Porcelaine, j’ai commencé à en discuter avec Xavier Mauméjean[3] à une époque où j’avais zéro idée de ce livre. Et c’est vraiment de sa discussion qu’est venue l’idée d’écrire sur le théâtre, d’écrire sur la Chine ancienne. C’est vraiment ça.
Par exemple, mes livres de petite jeunesse, j’avais aucune idée d’écrire de la petite jeunesse. C’est parce que j’ai rencontré Cassandra O’Donnell[4], parce que j’ai rencontré l’équipe de Nathan et qu’on a parlé : « Tiens, je te verrais bien écrire de la petite jeunesse ». Pourquoi ? Qu’est-ce que je pourrais y faire ? Mais ce n’est pas des idées que j’avais forcément à la base.
Moi, j’avais envie de raconter des histoires dans les cultures de genre de l’Imaginaire, essentiellement parce que voilà, c’est mes cultures, c’est vraiment là-dedans que je baigne, c’est ma façon de voir le monde. Mais par contre, les histoires spécifiques que je fais, c’est vraiment parce que ce milieu-là existe.
LD : J’ai un peu la même expérience que toi. Quand t’as 20 ans, plus de cheveux et ayant été nourri par la Fantasy mais ne sachant pas encore à l’époque vraiment que ça s’appelait comme ça, plus le surréalisme et ayant envie de faire une espèce de mélange chelou entre les deux. Ce que je savais c’est que je voulais écrire des trucs chelou. Et j’ai découvert qu’effectivement, dans le milieu de l’Imaginaire, il était possible d’avoir cette latitude.
Juste pour revenir un peu sur ce que tu disais, c’est vrai qu’il faut écrire les livres dont on a envie. Après, quand on est professionnel, on a forcément derrière en sa tête, en se disant « bon, d’accord, mais à qui je vais pouvoir éventuellement le pitcher ? Comment est-ce que je vais pouvoir le publier ? Et où est-ce que ça va plus ou moins se positionner ? » Même si c’est le boulot de l’éditeur. Mais à un moment, quand tu fais ça depuis un moment, c’est quand même des questions qui arrivent dans ta tête. Mais je dirais que ça ne doit pas être un obstacle.
Je crois que j’ai déjà cité ça avant, mais c’était une game designeuse que j’avais vue sur Twitter et je regrette toujours de ne pas avoir noté la référence, et elle parlait d’un jeu vidéo – mais pour moi c’est l’essence de ce qu’est la création artistique – elle disait que « mon boulot, ce n’est pas de faire ce que vous voulez, c’est de faire en sorte que vous vouliez ce que j’ai fait. J’ai envie de faire tel projet, donc comment est-ce que je vais pouvoir le faire d’une manière à ce qu’il soit accessible au plus grand nombre de lecteurs et lectrices, et que je puisse le vendre aussi si mon but, c’est d’en faire un métier, bien sûr ».
EF : En tout cas, mon but, ce n’était pas d’en faire un métier quand je suis arrivée. Puis bon, j’espère que ça va continuer, mais je ne pourrais pas prendre de pari là-dessus. Mais mon but, par contre, c’est de faire exister des histoires dans le monde réel et de me colleter avec le réel et avec les conditions du réel pour raconter des histoires. C’est ça qui m’intéressait au théâtre, c’est ça qui m’intéresse du côté audiovisuel, et c’est ça qui m’intéresse en littérature. Donc pour moi –et je pense qu’on est évidemment tous différents là-dessus, peut-être encore plus sur d’autres sujets –, cette partie de se colleter avec le réel et de voir ce que je peux y faire, est une partie vraiment très importante de ma démarche. Et oui, mes romans vont être lancés aussi pour beaucoup après des rencontres et non pas en amont et puis je vais me dire : où est-ce que je vais aller avec ? Je le fais aussi, mais moins.
LD : Petite citation pour terminer ?
MF : « Aucun mot ne compte, mais l’être humain oublie la réalité et se rappelle les mots ». Roger Zelazny, Seigneur de lumière.
Jingle : C’était Procrastination, merci de nous avoir suivis. Maintenant, assez procrastiné, allez écrire !
[1] Publié en 2015
[2] https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Yves_Tadi%C3%A9
[3] Auteur Français de Science-Fiction, Fantastique et Thriller.
[4] Autrice Française de Fantasy Jeunesse, de romance historique et de comédie policière.
Pingback: Vous lisez Procrastination, le podcast sur l’écriture en 15 minutes – Liste des épisodes transcrits (MAJ 01/06/2024) | L'Imaginaerum de Symphonie
Pingback: Les Symphonews inachevées – Mai 2025 | L'Imaginaerum de Symphonie