Les Chroniques d’Ilia, Tome 2 : Les silences de l’âme, Quentin Jouaville

Les chroniques d'Ilia tome 2

Les silences de l’âme (2025, autoédition)

Auteur : Quentin Jouaville, Français

Tome 2/? du cycle de High Fantasy Les Chroniques d’Ilia

Illustration : Michel Bernard

Mon avis sur : Tome 1

Après les tragiques événements qui ont touché la ville de Meirihm, le royaume d’Ilia est en plein chaos. La guerre avec Orur est déclarée et une mystérieuse confrérie, la Voie, complote pour s’emparer du pouvoir. Elhan, décidé à venger la mort de ses parents, se rend dans les austères régions de l’Est afin de retrouver les Observants, des moines aux dons étranges. Il ignore que l’homme auquel il a lié son destin n’est autre que Caelerith, le meurtrier du roi Garaeg. Inquiets pour leur ami, Jad et Loren se lancent à leur poursuite, sans se douter que les secrets gardés par les Observants suscitent bien des convoitises…

Mon avis

Avant toute chose, je tiens à remercier Quentin Jouaville pour sa confiance et pour m’avoir adresser ce livre en service presse.

Ce deuxième volume commence directement après la fin du tome 1 et conserve la structure du premier, à savoir une alternance entre des chapitres narrés par différents points de vue, souvent des protagonistes, et des interludes qui nous permettent plutôt de voir l’évolution de la… euh… « politique » (comprenez : des complots^^).

Du côté des protagonistes, leur groupe se retrouve éclaté à la suite des évènements du premier tome. Un premier groupe part à la recherche des Observants, des moines mystérieux censés posséder certains pouvoirs, tandis que l’autre groupe tente de rattraper le premier. Bien sûr, l’un comme l’autre vont rencontrer quelques embuches sur le chemin.

Cette partie-là m’a un peu donné l’impression de chausser des pantoufles confortables. Rien d’extraordinaire, mais c’est appréciable de retourner en terrain connu de temps en temps, j’y ai retrouvé un aspect que j’apprécie beaucoup dans des cycles comme La Roue du Temps ou La Belgariade, un mélange d’aventures et de camaraderie entre les différents personnages. D’ailleurs, le roublard Fhin n’est pas sans me rappeler l’ami Silk, pour celleux qui ont lu La Belgariade.

La seconde partie, celle des interludes, permet plutôt de suivre les enjeux « sérieux » du cycle. Les protagonistes se tiennent pour l’instant en dehors, vivent leur vie et ont leurs propres motivations qui ne concernent pas forcément ces gros enjeux-là, mais avec l’ingérence de la Voie, un culte de fanatiques, sur la politique de cet univers, on sent l’étau qui se ressert de plus en plus autour d’eux. Ces jeunes gens qui n’avaient rien demandé, sans pouvoirs ni talents particuliers en dehors de celui de s’attirer des ennuis, se retrouvent malgré eux mêlés à quelque chose qui les dépasse (Je pense que dans la tête de Jad, il se passe ça : « A l’aventure, compagnons, je suis parti vers l’horizon, j’aurais mieux fait de rester chez moi, l’avenir vous le dira…  » Big up si vous avez la ref »). Pour l’instant, ça ne me gêne pas spécialement que les protagonistes soient en dehors de ces enjeux politiques et religieux, dans la mesure où cette implication semble se faire de façon assez progressive et naturelle, mais bien sûr, ça instaure certaines attentes pour la suite.

Le seul « bémol » que je retiendrais, c’est l’aboutissement des objectifs du premier groupe (trouver les Observants) qui m’a paru un peu léger du côté d’Elhan. C’était vraiment SON objectif depuis la fin du tome 1, et j’ai trouvé qu’au final, on passait un peu vite dessus, sans impact/conséquences/évolution pour lui, et j’ai trouvé qu’il manquait donc quelque chose pour rendre sa conclusion plus satisfaisante.

Je me sens quand même obligée de faire un petit aparté sur un « détail » qu’on doit rencontrer 2-3 fois dans le texte, lié à l’utilisation dans le roman d’un terme sur lequel je ne sais pas trop comment me placer : le terme « débile », suite à un évènement particulier qui touche l’un des personnages. Dans notre monde, c’est un terme qui est, malheureusement, souvent employé comme une insulte et donc très chargé négativement, ce qui pourra potentiellement trigger des personnes. Dans le cadre du roman, ce terme est utilisé dans sa définition médicale et n’est pas à proprement parlé péjoratif (même si certains personnages antagonistes y mettent une nuance validiste), le personnage demeure d’ailleurs bien considéré.e par les protagonistes. Bref, l’utilisation de ce terme ne m’a pas parue psychophobe dans le contexte du roman, mais je voulais quand même le signaler aucazou.

Pas envie de finir sur une note négative alors que j’ai apprécié l’aventure, donc un petit mot sur la forme. L’auteur semble s’être débrouillé seul en dehors des illustrations, et il y a très peu de coquilles et artéfacts de mise en page, donc, bon boulot. Et bonne idée aussi d’avoir pensé à ajouter un résumé du tome 1, un glossaire et un dramatis personae, vraiment, ce genre d’ajouts, ça sauve la mise entre deux tomes (team « mémoire de chat qui oublie qu’il a déjà mangé »).

Bilan

Un deuxième tome dans la lignée du premier, surtout centré sur l’aventure et les relations entre les personnages. L’intrigue avance tranquillement, les protagonistes ne sont pas encore vraiment impliqués dans les enjeux globaux, mais on sent l’étau qui se resserre sur eux. C’est assez classique, ce qui pourra constituer un atout autant qu’un frein selon vos goûts, mais de mon côté, je continuerai le voyage avec plaisir 😀

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

Une réflexion sur “Les Chroniques d’Ilia, Tome 2 : Les silences de l’âme, Quentin Jouaville

  1. Pingback: Les Symphonews inachevées – Aout 2025 | L'Imaginaerum de Symphonie

Laisser un commentaire