Brèves symphoniques #32 – Films d’horreur (3) Infections « réalistes »

C’est bientôt Halloween, vous avez déjà fait votre sélection de films d’horreur (pour les personnes qui vont en regarder, évidemment, pas de soucis si ce n’est pas votre truc^^).

Je vous propose donc aujourd’hui trois films d’horreur sur le thème des infections « réalistes » (donc pas de zombies, de parasitage par une entité alien, ni d’infectés enragés). Si besoin, je vous ai mis les warnings de chaque film =>ici<=

  • The Bay
  • Cabin Fever (le 1er)
  • The Thaw

The Bay

Epouvante-horreur/Catastrophe

2013, Barry Levinson

Trailer

De quoi ça parle ? Une petite ville balnéaire est la proie d’une infection foudroyante et inconnue.

The Bay est un film que j’ai découvert il y a quelques années et que j’ai trouvé marquant par son réalisme et sa crédibilité (il se base en partie sur de vrais évènements et informations), même s’il semble assez peu connu (et pas mieux réputé à en croire ses notes). Le film est un foundfootage qui exploite son format à merveille, se donnant vraiment l’air d’un documentaire sur une catastrophe infectieuse qui pourrait arriver, avec une thématique écologique et anti-capitalisme (l’infection est « naturelle », mais amplifiée par le productivisme humain. Il questionne aussi la réaction des autorités.). Les images, parfois hachées ou de mauvaise qualité, accentuent le réalisme et surtout plaquent un sentiment d’oppression tout le long du film, avec un rythme qui ne faiblit jamais dès lors que l’infection est déclarée. Il est d’ailleurs intéressant que le film soit un mélange d’images provenant de différentes sources, à l’inverse de beaucoup de films de ce genre qui n’utilisent qu’un seul point de vue. Par contre, ne vous attendez pas à des infectés avides de chair humaine, pas plus qu’à des flots d’hémoglobine, même s’il met assez mal à l’aise (surtout en revoyant le film post-covid…). Je trouve dommage qu’il ait si peu fonctionné en France.

Cabin Fever

Horreur/Comédie horrifique

2002, Eli Roth

Trailer

De quoi ça parle ? Un groupe de jeunes adultes veut passer le week-end dans une cabane dans les bois, mais l’une d’entre eux tombe malade…

J’avoue que Cabin Fever est l’un de mes plaisirs coupables 🙂 C’est à la fois une comédie horrifique plutôt fun qui reprend les codes du Slasher, avec les 3/4 des personnages (dont la totalité des locaux) qui sont complètement c**s, ce qui est un terrain fertile pour les situations et réactions improbables et, oui, assez drôles pour certaines, voire assez cyniques. Mais c’est aussi un vrai film d’horreur. Il est moins gore que dans mon souvenir, faisant pas mal appel à la suggestion, mais je pense que mon cerveau a fait un mélange entre l’original et le remake de 2016, qui se prend plus au sérieux, avec beaucoup plus de gore, mais qui est moins fun. C’est quand même assez trashouille, et le film nous offre quelques bons moments de frisson propres à écœurer (ah ! la fameuse scène de la baignoire ! D’ailleurs, j’ai déjà vu des critiques trouvant que cette scène n’est pas crédible, que dans cette situation, le personnage ne ferait pas ce qu’elle fait à ce moment-là. Perso, je trouve cette réaction au contraire assez crédible, moyen désespéré de se raccrocher à une normalité rassurante).

Quoi qu’il en soit, les cabanes dans les bois, il faut définitivement les fuir 😉

The Thaw / Dégel

Horreur

2009, Mark A. Lewis

Dispo sur Amazon.prime

Trailer

De quoi ça parle ? Lors d’une mission en Antarctique, un groupe de scientifiques réveille involontairement des parasites préhistoriques congelés

« Lors d’une mission en Antarctique, un groupe de scientifiques réveille involontairement des parasites préhistoriques congelés ». Absurde ? Eh bien… pas trop, apparemment, et j’avoue que l’idée me fait vraiment froid dans le dos, sans jeu de mots. Du coup, quand je cherchais un 3e film pour compléter cette liste, mon choix s’est arrêté sur The Thaw qui explorait justement cette idée.

Sauf que, si l’idée est intéressante, l’exécution l’est beaucoup moins. Le rythme est très mou, même si la seconde partie bouge un peu plus. Les acteurices ne sont pas très impliquaes, il n’y a pas d’ambiance, les parasites ressemblent juste à des poissons d’argent… Mais le pire, ça reste l’écriture. Les personnages sont caricaturaux au possible, le film n’a pas établi ses règles concernant l’infection (genre, pourquoi une perso a des boutons et pas les autres ? pourquoi l’un des persos a 0 symptômes alors qu’on sait qu’il a été infecté ? je rappelle qu’on parle de parasites qui pondent dans des corps, pas d’un « simple » virus, donc comment ?). Et alors le « twist »… Je l’avais compris dès les premières minutes de film, au point que j’étais persuadée que c’était une fausse piste tellement c’était ridicule… Mais nope, ils sont bien partie dans cette direction qui m’a donné envie de me facepalmer. Bref, c’est pas un nanar car il n’est pas assez ridicule pour être drôle, mais c’est pas bien intéressant au bout du compte.

Une réflexion sur “Brèves symphoniques #32 – Films d’horreur (3) Infections « réalistes »

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