Les Chroniques d’Ilia, Tome 1 : L’Automne des Dieux, Quentin Jouaville

L’Automne des Dieux (2024, autoédition)

Auteur : Quentin Jouaville, Français

Tome 1/? du cycle de High Fantasy Les Chroniques d’Ilia

Illustration : Michel Bernard

Ce livre a été lu dans le cadre d’un service-presse.

Année 1049 de la Révélation, dans les Provinces de l’Aube. De sombres événements touchent le royaume d’Ilia. Mauvaises récoltes, attaques de pillards, épidémies…
Les habitants n’ont qu’une crainte. N’est-il pas venu le temps d’Alaedrel ? N’est-il pas venu le temps où El et Ea, les dieux créateurs, déverseront sur les hommes qui ont perdu la foi les fruits de leur colère ?
À Meirihm, grande ville marchande du Sud, la vie d’Elhan est bouleversée. Sa mère, tombée malade d’une forte fièvre, se sait condamnée. Du fait de l’insécurité sur les chemins, les caravanes sont de moins en moins nombreuses à prendre la route et les plantes nécessaires à sa guérison, originaires d’une lointaine région du Nord, n’arrivent plus.
L’adolescent n’a plus le choix. Accompagné de ses deux amis, Jad et Loren, il s’embarque dans un périlleux voyage afin d’aller s’en procurer par ses propres moyens. Mais on ne défie pas impunément les dieux.

Mon avis

La High Fantasy classique est de plus en plus rare, mais heureusement, elle a parfois des sursauts de vitalité. Heureusement, parce que j’ai une affection toute particulière pour ce genre. Je remercie donc d’autant plus l’auteur de m’avoir proposé la lecture de son premier tome dans le cadre de ce SP. (Il a d’ailleurs eu la gentillesse de m’envoyer un exemplaire papier, mais impossible de faire une photo qui rende justice à la couverture (mon appareil modifie les couleurs pour je ne sais quelles raisons), donc pas de photo-peluche. )

Comme souvent en High Fantasy, on a affaire à un roman chorale, même si Elhan est le principal narrateur. Elhan est un adolescent lambda qui aide à l’activité de ses parents, mais il n’est pas sans soucis, loin de là. Un père plus qu’autoritaire, un pays qui souffre de famines et de tensions avec un pays voisin, et sa mère soudain victime de d’une épidémie. Et vu l’état du pays, difficile de se procurer le médicament qui pourrait la sauver… Malgré son inexpérience et les dangers de la route, il décide donc de rejoindre une caravane en direction de la capitale, rejoint par ses deux meilleurs amis, bien décidés à lui éviter les ennuis (ou à le plonger dedans, les bonnes intentions, toussa, hein Jad ? ^^). D’ailleurs, que ce soit ce trio de personnages ou l’ambiance générale, j’ai trouvé à ce premier tome une vraie vibe Roue du Temps, ce qui n’est pas pour me déplaire (sans les descriptions de robes et les crêpages de chignons intempestifs, ouf !).

En parallèle du voyage d’Elhan et de la caravane (dont j’adore la caravanière, d’ailleurs, vive Brena !), des interludes s’immiscent entre les chapitres, indiquant une espèce de compte à rebours. J’ai trouvé ça très intéressant en terme de suspense : on sait que l’explosion est imminente, même si on ne peut que réunir les pièces à chaque occurrence. Par ailleurs, comme l’arc d’Elhan prend quand même son temps et qu’il y a peu d’action, ça permet d’avoir quand même de la tension narrative entre deux chapitres plus calmes.

Car le roman prend son temps pour présenter ses personnages, son univers, ses légendes et sa mythologie, avec ces dieux jumeaux El et Ea qui ont remplacé les anciens dieux. Des dieux jumeaux qui n’ont pas l’air très contents de leurs humains, en tout cas c’est ce qui se murmure dans le royaume d’Ilia. Comment expliquer toutes les tragédies qui touchent le pays, sinon par une punition divine ? Que ce soit vrai ou pas, il y a toujours des gens pour tirer partie de ce genre de choses… Ainsi, malgré le peu d’action, on ne s’ennuie pas, et je suis curieuse de voir comment tout ce contexte religieux et mythique va s’étoffer. Bref, ça prend son temps, oui, on est après tout dans un premier tome, mais ça monte crescendo jusqu’à un final qui préfigure d’évolutions intéressantes par la suite, sans parler de quelques questions sans réponses. Pas été très surprise par une certaine révélation, en revanche, mais je pense que c’est surtout une question d’habitude.

Pour finir, le style est très agréable à lire, et je salue le travail de corrections, parce qu’il n’y a pas plus de coquilles que dans un livre édité de manière traditionnelle.

Bilan

Un premier tome peut-être un poil long au démarrage, avec peu d’action, mais je ne me suis pas ennuyée pour autant. L’univers esquissé est intéressant, avec tout un contexte religieux et mythique dont les humains se servent comme prétexte pour leurs propres intérêts. J’ai beaucoup apprécié le trio d’adolescents, on sent bien leur camaraderie et je suis curieuse de voir leur évolution, de même que celle de certains personnages secondaires. Bref, une bonne surprise, je lirai la suite avec plaisir.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

7 réflexions sur “Les Chroniques d’Ilia, Tome 1 : L’Automne des Dieux, Quentin Jouaville

  1. Pingback: Les Symphonews inachevées – Juin 2024 | L'Imaginaerum de Symphonie

  2. Pingback: Index : Oeuvres francophones (MAJ 30/12/2024) | L'Imaginaerum de Symphonie

  3. Pingback: Les Chroniques d’Ilia, Tome 2 : Les silences de l’âme, Quentin Jouaville | L'Imaginaerum de Symphonie

Répondre à Symphonie Annuler la réponse.