Amaterasu, déesse du soleil, Yvan Barbedette

Amaterasu, déesse du soleil (2023, ed. Luciférines)

Auteur : Yvan Barbedette, Français

One-shot, Science-fiction

Illustration : Julie Begel

Le 7 janvier 1989, le soleil disparait. Le Japon est plongé dans les ténèbres et des y?kai de toutes sortes envahissent les rues pour traquer les humains et dévorer leur chair. Derrière ce chaos, un seul coupable, la déesse Amaterasu. Akane, tueuse experte de démons, découvre qu’elle a été choisie par la divinité pour sortir le monde de l’ombre. Elle doit trouver de quelle manière devenir son Uzume.

Mon avis

D’entrée de jeu, le roman commence fort, avec une protagoniste assez singulière. Elle approche de la cinquantaine, n’a que peu de contacts avec son ex-mari et encore moins avec leur fils délinquant, et c’est une junkie alcoolique dépressive qui ne croule pas sous l’empathie. Un tableau dont on n’a pas forcément l’habitude et qui donne quelques scènes très fun^^ Pas forcément l’héroïne sur laquelle on parierait pour sauver le monde, quoi, mais c’est ça qui est intéressant.

Heureusement elle n’est pas toute seule, elle est une luciférine parmi d’autres, ces combattants chargés de tuer les yokai, apparus depuis qu’une éclipse permanente a occulté le soleil. Le bestiaire est assez varié, on a à la fois des yokai assez connus, et d’autres plus obscurs (il y en a un que je ne connaissais pas du tout), ainsi qu’une petite incursion dans les légendes urbaines. L’univers est très chouette, ce qui entoure les yokai est bien pensé (la lumière, les rituels), et il y a une certaine dimension mythologique puisque Amaterasu est soupçonnée d’avoir son rôle dans cette catastrophe.

Et puis… Et puis l’histoire prend un tournant inattendu. Je n’ai pas eu d’effet « wow ! » puisque j’avais déjà lu ce type de tournant ailleurs, mais ça fonctionne clairement bien, et je ne m’attendais effectivement pas à cette direction dans ce roman-là. A partir de là, nous suivons en quelque sorte deux fils narratifs au lieu d’un, ajoutant des enjeux et donc une tension supplémentaires. Pour tout dire, j’ai lu le roman d’une traite tellement j’ai été embarquée par l’histoire et le background. Mais du coup, pour préserver l’effet de surprise, impossible d’en dire plus ^^

Bilan

Une excellente surprise que ce roman : c’est fun, rapide à lire, les yokai et la mythologie sont bien exploitées, l’histoire est originale et bien menée, et même s’il n’y a pas de personnage auquel s’attacher, c’est un très bon cocktail !

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

9 réflexions sur “Amaterasu, déesse du soleil, Yvan Barbedette

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  3. J’attendais de l’avoir lu et chroniqué pour venir te lire et je te rejoins bien dans ton avis.Comme toi, je n’ai pas eu d’effet « wow » parce que je m’attendais au passage SF au vu de ce qu’on m’avait dit du roman, mais j’ai tout de même vraiment apprécié le voyage (d’autant que je n’avais pas pour autant tout deviné de ce que cachaient Amaterasu et cette quête).J’ai trouvé que l’univers était bien exploité et j’ai apprécié d’avoir une « héroïne » différente de celles qu’on peut croiser habituellement. Bref, c’était une chouette découverte !

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