Waking up to be faced with a string of mysteries, Zhou Mingrui finds himself reincarnated as Klein Moretti in an alternate Victorian era world where he sees a world filled with machinery, cannons, dreadnoughts, airships, difference machines, as well as Potions, Divination, Hexes, Tarot Cards, Sealed Artifacts… The Light continues to shine but the mystery has never gone far. Follow Klein as he finds himself entangled with the Churches of the world—both orthodox and unorthodox—while he slowly develops newfound powers thanks to the Beyonder potions.

Mon avis

Nouveau volume dit nouvelle identité pour Klein, notre personnage principal, qui s’inspire cette fois du Conte de Monte Christo pour construire sa façade du moment : il prend le nom de Dwayne Dantès et s fait passer pour un petit bourgeois qui essaie de se faire une place dans le grand monde. Pour l’occasion, nous revenons donc à Backlund, un ville qu’on connaît bien puisqu’on n’y avait passé tout le volume 2, de quoi retrouver (en caméo, souvent) certains anciens personnages.

J’avais trouvé que le volume 3 tirait en longueur et qu’il donnait l’impression d’être un arc « spin-off », tant il semblait s’éloigner de l’intrigue d’origine. J’étais donc assez soulagée de voir que ce présent volume retournait aux sources, pour ainsi dire. Le rythme est mieux maîtrisé, on voit davantage où on met les pieds, et j’ai enfin eu l’impression que le schmilblick avançait.

Au niveau des personnages et de leurs relations, déjà. Certains personnages ont enfin fait des liens entre Klein et les « personnages » qu’il incarne, de quoi faire évoluer les interactions. Klein n’est plus seul dans son brouillard, il peut faire de plus en plus de « quêtes » avec ses alliés, d’autant que les ennemis ne sont jamais bien loin. De ce côté, ça avance aussi, même si je n’en dirai pas plus pour ne pas spoiler. Dans le même genre, certaines avancées s’amorcent en fin de volume, de quoi présager de nouvelles avancées dans le volume suivant. Il était temps.

Le worldbuilding est toujours aussi impressionnant, et maintenant qu’on a bien compris comment ça marche, c’est très agréable de naviguer dedans. Vraiment, chapeau à l’auteur, il a vraiment créé un univers et un système de magie foisonnants et complexes. Le climax aussi est très réussi, avec un combat plutôt prenant.

On retrouve un peu les points noirs habituels cependant, à l’exception des problèmes de rythme que j’ai beaucoup moins ressentis ici. L’auteur a tout de même toujours du mal à disséminer ses informations, on a parfois trop d’infodump, et d’autres fois, il a fallu que j’aille consulter le wiki parce qu’il me manquait des éléments de compréhension (heureusement qu’il y a le wiki, d’ailleurs, vu la complexité de l’ensemble). Par contre, j’avoue qu’après plus de 900 chapitres, les tics d’écriture commencent à me sortir par les yeux. Entre autres, je n’en peux plus des points d’exclamation intempestifs, pour rien, et des guillemets comme marques de divinités qui alourdissent énormément le visuel. Mais je ne sais pas si c’est dû à la traduction ou pas, donc pour ce point-là, je vais laisser le bénéfice du doute à l’auteur. Je peux moins excuser certaines tournures « sensationnalistes ». Une fois de temps en temps, ça va, mais à force, ça soule un peu.

Mais je vous conseille quand même fortement de lui donner sa chance malgré ses défauts, parce que vraiment, le worldbuilding est hyper intéressant.

Bilan

J’avais trouvé que le volume 3 tirait pas mal en longueur, mais celui-ci est beaucoup plus intéressant à suivre malgré des problèmes d’écriture toujours présents. L’intrigue progresse, les relations entre les personnages évoluent, et nous nous dirigeons enfin vers certaines réponses. Les bases sont définitivement installées, maintenant j’espère que la suite ira crescendo.