
Waking up to be faced with a string of mysteries, Zhou Mingrui finds himself reincarnated as Klein Moretti in an alternate Victorian era world where he sees a world filled with machinery, cannons, dreadnoughts, airships, difference machines, as well as Potions, Divination, Hexes, Tarot Cards, Sealed Artifacts… The Light continues to shine but the mystery has never gone far. Follow Klein as he finds himself entangled with the Churches of the world—both orthodox and unorthodox—while he slowly develops newfound powers thanks to the Beyonder potions.
Mon avis sur le volume 8
Honnêtement, ça commence à être difficile de trouver des choses à dire sans spoiler, surtout que ce 8e et dernier volume du 1er cycle constitue un climax à lui tout seul. Un climax épique, tendu jusqu’au bout, et tout converge enfin pour amener Klein à ce dont il était destiné depuis le début, ce qui le rend aussi très satisfaisant. Le cycle a répondu aux mystères qui entouraient Klein, mais les enjeux cosmiques sont toujours là, et j’ai hâte de lire ce que nous prévoit le 2nd cycle, Circle Of Inevitability, qui commence à arriver sur la fin de sa publication. J’aime aussi beaucoup l’épilogue, et notamment les dernières lignes, très douces, pour changer.
Du coup, comme je peux pas trop parler de ce climax pour ne pas gâcher le plaisir de celleux qui tenteront l’aventure, on va plutôt parler de ce que j’ai pensé du cycle Lord of the Mysteries dans sa globalité, maintenant que j’en ai terminé la lecture (bon, il me reste des chapitres bonus à lire, mais je ne sais pas encore si j’en parlerai, on verra selon leur intérêt).
Mon avis global sur le 1er cycle
Zhou Mingrui est un jeune homme Chinois qui se réveille dans un monde étrange après avoir effectué un rituel censé lui conférer de la chance, rituel trouvé dans un vieux bouquin. Dehors, la lune est cramoisie, son corps n’est pas le sien, et surtout il comprend que s’il se trouve dans ce corps, c’est parce que son ancien « propriétaire »… s’est suicidé, ce qui semble avoir un lien avec un étrange carnet. Il va donc devoir investir l’identité de Klein Moretti, dont il possède désormais le visage, essayer de comprendre où il est, ce qu’il s’est passé, et accessoirement survivre (ouais, y’a mieux comme début de journée).
Dès le premier chapitre, Lord of the Mysteries pose beaucoup de questions et de mystères, dont on aura parfois les réponses que très tard dans le cycle, plusieurs centaines de chapitres plus loin. Ce qui peut rendre le cycle assez aride au début, puisqu’il y a beaucoup d’informations, beaucoup de questions sans réponses, et on ne sait pas forcément où ça va. Ce qui peut aussi parfois donner l’impression que l’auteur plonge au radar, mais non, non, il sait où il va, faites confiance au process.
J’ai aussi eu du mal avec Klein, le personnage principal, dans les premiers volumes, parce que j’avais l’impression que tout était beaucoup trop facile pour lui. Mais au fil des volumes, il est confronté à davantage de défis qui lui donneront du fil à retordre, et surtout, on comprend que cette facilité apparente n’était pas forcément une bonne chose. Du côté des autres personnages, j’aime particulièrement Audrey, Derrick et Leonard (et Amon, mais pas pour les mêmes raisons).
Le rythme aussi peut être un frein, surtout sur les 3 premiers volumes. Il y a des longueurs, les personnages passent leur temps à essayer de récupérer de l’argent, et si on a des enjeux de volume, on n’a pas encore forcément de vision à long terme. L’écriture est agréable, mais les points d’exclamations et autres phrases sensationnalistes sont un peu trop utilisées, le dosage des informations n’est aussi pas toujours optimal, avec parfois de l’infodump ou des informations données trop loin en amon(t).
Mais franchement, si vous aimez les univers complexes, mystiques, et les mystères, ça vaut vraiment le coup de s’accrocher, les révélations sont toujours très cool et on complète le puzzle pièce par pièce. Le monde où s’est réveillé notre protagoniste se dévoile peu à peu, un monde où il existe une magie secrète, complexe et dangereuse, avec plusieurs divinités dont il ne vaut mieux pas attirer l’attention. On est dans une Fantasy victorienne sur laquelle pèse une certaine forme d’horreur cosmique (Lovecraftienne, oui), même si je n’en dirai pas plus à ce sujet.
Sans aller trop loin dans le détail, parlons un peu du système de magie, qui n’est pas sans rappeler le système de classes du jeu de rôle. Il est possible d’accéder à différents pouvoirs, leurs utilisateurs étant appelés Beyonders. 22 chemins offrant un panel d’aptitudes, séquencés de 9 à 1, et chaque Beyonder ne peut choisir qu’un seul chemin, même si certaines passerelles sont possibles. Plus le chiffre de la séquence est petite, plus le pouvoir est grand… mais l’avancement devient de plus en plus dangereux. En effet, outre les difficultés d’obtenir les matériaux pour monter en grade, un Beyonder peut à tout instant perdre le contrôle et devenir un monstre, le risque devenant de plus en plus réel à mesure de l’avancée. Les ennemis sont extérieurs, mais bel et bien aussi intérieurs.
A côté de ça, notons un système d’artéfacts qui n’est pas sans rappeler, cette fois, la fondation SCP, avec tout un tas d’objets mêlant pouvoir et danger, puisque les aptitudes qu’ils proposent ne sont pas sans contrepartie.
Pour finir avec les points positifs : les fins de volume, et le volume 8 dans son ensemble. C’est épique, c’est parfois trashouille, toujours avec des retournements… bref, l’auteur maîtrise bien ses climax.
Bilan
L’écriture n’est pas parfaite, même si j’ai senti une progression au fil des volumes, mais l’univers se réapproprie des tropes connus pour un résultat à la fois très riche et fascinant, avec des révélations qui récompensent de belle manière les lecteurices qui se prêteront au jeu. Je suis vraiment contente de voir qu’on arrive toujours à écrire des univers et récits ambitieux, mais aussi à les aimer, puisque Lotm a une vraie fanbase, chinoise bien sûr, mais aussi internationale.
Actuellement, il n’existe pas de version physique en anglais, et encore moins en français, bien qu’il ait été publié en chinois et dans quelques autres langues, il faut le lire en numérique. Si jamais vous êtes intrigués, mais que vous n’avez pas forcément l’envie de vous plonger dans un pavé en anglais, un anime est annoncé pour 2025, sans doute adaptant le 1er volume du 1er cycle. Vous pouvez voir un trailer en VOSTFR => ici. Entre la lecture du 2nd volume et l’anime, je n’ai pas fini de vous reparler de Lord of the Mysteries !
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