Une valse pour les grotesques, Guillaume Chamanadjian

Couverture du livre Une valse pour les grotesques  : on y voit une ville au sommet d'une montagne stylisée, avec des silhouettes en pierre sur les pentes.

Une valse pour les grotesques (2024, Aux Forges de Vulcain)

Auteur : Guillaume Chamanadjian, Français

One Shot, Fantasy Uchronique

Couverture : Elena Vieillard

Johann von Capriccio est un jeune étudiant en obstétrique et ciroplaste de talent à l’université de Schattengau, ville fondée par le savant-astrologue Mirabile. Étudiants et habitants la font vivre sous le patronage des grotesques, statues de pierre représentant des créatures des folklores européens. Les mannequins anatomiques de Johann attirent un jour l’attention de Catherine von Grunewald, femme du margrave. Celle-ci le fait convoquer afin de lui montrer l’enfant dont elle a accouché quelques mois auparavant dans le plus grand secret. Cornes, queue, sabots de bouc : l’enfant est un faune.

En compagnie d’une mercenaire et de l’héritière de Mirabile, Johann va tenter de comprendre les mystères de Schattengau, ville ou l’art et la science prennent vie à l’insu des habitants.

Mon avis

La ville de Schattengau, située dans un endroit inconnu des Alpes a été pensée par son créateur comme une utopie pour les sciences et les arts, et est reconnue non seulement pour ses universités, mais aussi pour ses grotesques, de curieuses statues en formes de créatures fantastiques. D’ailleurs, Johann est un étudiant qui réunit ces deux spécialités, étudiant obstétricien et ciroplaste. Une seconde activité qui ne pouvait que titiller mon intérêt, puisque j’ai toujours été fascinée par les cabinets de curiosité.

Tout va bien dans le meilleur des mondes pour Johann, jusqu’au jour où une femme de la noblesse fait appel à lui pour un requête tout à fait particulière : son enfant nouveau né… est un faune. « Curiosité » médicale ou alors autre chose ? Eh bien c’est justement ce qu’elle aimerait que l’étudiant lui dise, en toute discrétion bien sûr. Et voilà Johann dans les embrouilles jusqu’au coup, avec des partenaires pour le moins atypiques et potentiellement dangereux, la mercenaire Sofia, ainsi que Renata, l’héritière du fondateur de la ville et ses étranges acolytes.

Difficile de parler davantage de l’histoire sans spoiler, mais j’avoue avoir été bien embarquée par tous ces mystères, notamment en ce qui concerne la ville elle-même, mais aussi certains personnages intrigants. La forme aussi est intéressante, avec ces interludes au début difficilement compréhensibles, mais qui s’éclairent au fur et à mesure de nos découvertes.

Le hasard a voulu que je lise Une valse juste après la trilogie Capitale du Sud, et c’est frappant à quel point on retrouve des thématiques similaires, quoi que traitées de façon différente. On y retrouve ainsi des réflexion sur la création, sur notre rapport à la fiction, et par extension notre rapport à l’Histoire.

J’ai quand même un peu regretté que l’aspect sciences soit finalement peu présent, puisqu’on a surtout l’aspect artistique, mais c’est plus une histoire de goût et d’attentes qu’autre chose. Aspect artistique au sens très large d’ailleurs, puisqu’on balaye pas mal d’aspects différents : ciroplastie, contes/histoires, musique, statues… et même des références assez directes au Frankenstein de Mary Shelley.

Seul vrai bémol à mes yeux, j’ai trouvé que le rythme n’était pas toujours bien géré, notamment sur la fin, sans que ça n’entache le plaisir de cette lecture.

Bilan

Difficile de parler de ce roman en bref sans vous gâcher le plaisir de la découverte, mais j’ai passé un excellent moment de lecture. J’ai été bien embarquée par les mystères de cette ville et de ses grotesques, et ses thématiques sur la création, la fiction et les arts.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

6 réflexions sur “Une valse pour les grotesques, Guillaume Chamanadjian

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