
Débarrassé de ses chaînes, l’ancien esclave Varg est devenu un membre à part entière de la Confrérie du Sang. Alors qu’il brûle toujours du désir de venger l’assassinat de sa soeur, lui et ses frères d’armes se préparent à affronter le plus dangereux des ennemis : une déesse-dragonne démente et assoiffée de vengeance…Devenue jarl de Snakavik, Elvar doit lutter pour consolider son pouvoir et faire face à des menaces aussi bien extérieures qu’intérieures. Alors qu’elle s’efforce d’asseoir son autorité en prévision du conflit majeur à venir, elle se trouve confrontée à une tâche qui paraît insurmontable : dompter la férocité d’un dieuloup.Tandis que Biórr et la compagnie mercenaire assoiffée de sang d’Ilska continuent leur voyage vers le nord, Guðvarr poursuit sa propre voie, espérant gagner les faveurs de Lik-Rifa, et surtout rester en vie !Tous les chemins semblent mener à Snakavik pour la bataille finale qui changera à jamais le destin de Vígríd : un affrontement titanesque qui ébranlera les fondations du monde et témoignera de la véritable fureur des dieux.
Je remercie les éditions Leha pour leur confiance et pour l’envoi de ce SP, ce qui m’a permis de lire ce roman à sa sortie.
Mon avis
Déjà un an après la sortie du tome 2, et même s’il m’en restait pas mal de souvenirs, merci aux résumés en début d’ouvrage, parce que Gwynne, il a pas le temps, c’est qu’il y a une dragonne à poutrer !
Ce tome 3 reprend en effet tout de suite après la fin du tome 2, de quoi nous replonger rapidement dans le bain. Et personnages comme lecteurices ressentent bien l’urgence de la situation : avec Lik-Rifa plus puissante que jamais, à la tête d’une armée d’humains « corrompus » par le sang des dieux et de créatures diverses, il va falloir la jouer finement pour espérer survivre (et accessoirement l’empêcher de dominer Vigrid), notamment en nouant certaines alliances, ce qu’on pressentait et attendait depuis un bail.
J’ai ainsi retrouvé avec plaisir Orka, la badassitude incarnée qui, si elle n’évolue pas réellement au fil de la trilogie, est toujours un plaisir à suivre ; Varg, dont le parcours nous place au cœur de la Confrérie, mais surtout Elvar, et j’aurais pas forcément misé sur elle à la base. Dans le 1er tome, c’était celle qui m’intéressait le moins, mais entre son évolution et les thématiques qui sont traitées à travers elle, je pense qu’elle est devenue l’un de mes personnages préférés du cycle.
Parce qu’au-delà des échauffourées qui émaillent le texte, et surtout du climax dantesque hautement divertissant et prenant que ce tome nous offre, l’arc d’Elvar propose une réflexion sur le racisme et les discriminations en général. Parce que c’est bien beau de prétendre combattre un dragon tyrannique, si on ne propose au final rien d’autre qu’une oppression systémique de maillons pourtant indispensables dans cette lute, surtout quand ledit tyran promet au contraire l’émancipation desdits opprimés. Il ne suffit pas de revendiquer se trouver dans le « camp du bien » pour l’être vraiment, et si la lutte repose sur une oppression, c’est qu’il y a quand même un problème. Et oui, ça demande une certaine dose de remise en question, mais aussi une volonté forte pour renverser l’ordre établi.
Autre point intéressant sur le fond, la trilogie nous montre qu’il est possible de proposer des romans dark et matures sans qu’il y a des viols toutes les trois pages, sans personnages féminins cools qui perdent toute combativité dès que ça arrange le scénario… (oui, j’ai quelques titres en tête, mais je dirai rien !). La trilogie donne ainsi la part belle à l’amitié, à l’amour sous toutes ses formes, à la liberté, à la compassion, à l’écoute, bref, toutes les raisons pour lesquelles on pourrait avoir envie de se battre, même quand on a en face de soi une déesse-dragonne qui s’est réveillée de la mauvaise écaille.
D’ailleurs, revenons un peu sur le climax, puisque c’est quand même ça qu’on attend depuis le début. Eh bien, laissez-moi vous dire que je n’ai pas été déçue : c’est épique, c’est tendu, il y a des coups bas, des coups de crocs, des créatures à tout va, des moments de bravoure, des moments où on à envie d’insulter le bouquin (je vous avoue que le « oh, mais non ! » est sorti à voix haute lors d’une certaine scène), et même une ou deux pointes d’humour. Bref, ça se lit tout seul et on en redemande.
Bilan
Ce tome conclut avec brio cette trilogie de La Confrérie du Sang, qui est tout simplement l’un des meilleurs cycles de Fantasy épique que j’ai lus ces dernières années : généreux en action, en worldbuilding original, en personnages badass, avec des thèmes forts en toile de fond… mais aussi en émotions, parce que sous son air de grand nounours (je n’ai pas eu l’occasion d’aller à sa rencontre lors de sa tournée en France, je suis tristitude), John Gwynne fait partie de ces auteurs qui aiment bien châtier leur lectorat. Définitivement un auteur dont je compte surveiller avec attention les prochaines sorties.
Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?
Ça fait plaisir de voir du sombre sans viols à répétition alors merci de l’avoir mentionné même si les réflexions soulevées ne manquent pas non plus d’intérêt.
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Il y a quelques romans que j’avais laissé tomber à cause de ça. Même s’il y a un peu de gore (sans excès) ça rend la confrérie fun sans jamais être malaisante ou glauque.
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Je suis aussi tres fan de la fantady du monsieur, qui ne triche pas sur la marchandise.
J’ai commandé la version dédicacée à l’éditeur, hâte de la recevoir pour ka lire cet été !
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Bonne lecture par avance alors 😀
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Merci ^-^
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Tu me l’as bien vendu. C’est un genre que je ne boude pas de temps en temps, mais j’y vois souvent les défauts que tu pointes… S’ils sont absents ici, c’est parfait ! Merci !
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Ils finiront sans doute par sortir en poche dans la collection Magyk 😉
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Oui j’y crois bien, ça m’a l’air d’être un succès 🙂
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bonjour, comment vas tu? la couverture est un peu effrayante. passe un bon jeudi et à bientôt!
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Ah, c’est sûr qu’il n’est pas très sympathique, ce Dieu serpent ^^
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