La Trilogie de Bartiméus T1 : L’Amulette de Samarcande, Jonathan Stroud

L’amulette de Samarcande

Auteur : Jonathan Stroud, Anglais

T1/3 +1 de La Trilogie de Bartiméus

Urban Fantasy Jeunesse

VO : 2003

V F: 2003, Editions Albin Michel ; 2007, France Loisirs ; Livre de Poche, 2007

Traductrice : Hélène Collon

Couverture : David Wyatt

     Londres. XXIe siècle. La ville est envahie de sorciers qui font appel à des génies pour exaucer leurs désirs.     Lorsque le célèbre djinn Bartiméus est appelé par une puissante invocation, il n’en croit pas ses yeux l’apprenti magicien, Nathaniel, est bien trop jeune pour solliciter l’aide d’un génie aussi brillant que lui ! De plus, cet adolescent surdoué lui ordonne d’aller voler l’Amulette de Samarcande chez le puissant Simon Lovelace. Autant dire qu’il s’agit d’une mission suicide. Mais Bartiméus n’a pas le choix : il doit obéir. Le djinn et le magicien se trouvent alors embarqués dans une dangereuse aventure…

Mon avis

La Trilogie de Bartiméus est sorti en 2003, en pleine période de hype Harry Potter. Et quand on regarde le résumé, on pourrait y voir un certain rapport entre les deux. Sauf que, si les deux œuvres ont bien des sorciers et des « moldus », elles sont en réalité bien différentes.

Dans cette version alternative de la Terre, sorciers et non-sorciers vivent ensemble. Enfin, ensemble… Il ne s’agirait pas de mélanger les chaussettes et les torchons, non, non non. Les sorciers sont la classe dominante, eux seuls peuvent accéder aux fonction de pouvoir et de direction, ce sont eux qui décident du sort des non-sorciers, lesquels survivent plus qu’ils ne vivent. Les sorciers sont tellement habitués, ils se sentent tellement supérieurs, que ça leur semble complètement naturel. Mais les non sorciers commencent à en avoir un peu ras le bol, et la résistance commence à sortir de l’ombre, avec des vols d’objets magiques et des actes terroristes.

Au niveau de l’intrigue, elle est conçue quasiment comme un one-shot, puisque l’intrigue de ce tome est résolue en fin de livre. Le jeune Nathaniel, pour se venger d’un sorcier s’étant moqué de lui, décide de lui dérober un objet magique grâce à Bartiméus, un djinn. Sauf que évidemment, il se retrouve plongé jusqu’au cou dans les ennuis. On a aussi les prémices de l’intrigue globale, avec quelques contacts furtifs avec la résistance non-sorcière.

Nathaniel, l’un des 2 protagonistes de ce tome et l’une des voix narratives de ce récit, est un jeune sorcier extrêmement doué, mais dont l’intelligence et surtout l’orgueil sont des défauts qui l’entraînement dans pas mal de problèmes, ainsi que sur une pente savonneuse. Ce n’est pas encore complètement le cas dans ce tome, mais on est plus sur un anti-héros avec ce personnage, ce qui peut le rendre plutôt antipathique Mais l’intérêt d’un tel personnage est double : son évolution, et la critique. Nathaniel n’est pas mal intentionné, mais le poids de son environnement, de ce privilège systémique dans lequel il est tellement plongé qu’il ne s’en rend même plus compte, participent à la critique sociétale de cette trilogie. Nathaniel n’est pas comme ça parce qu’il est mauvais, c’est « juste » que ça lui semble normal : il a toujours vécu comme ça, on lui a toujours affirmé que les choses devaient être comme ça.

D’un autre côté, on a Bartiméus, qui s’exprime quant à lui lui à la première personne. Irrévérencieux et sarcastique, il n’hésite pas une seconde quand il s’agit de se moquer de son jeune maître, de commenter ses actes, ou de le secouer un peu. Car Bartiméus est un Djinn, et les créatures telles que lui (gnomes, afrits, marids, djinns…) sont la source du pouvoir des sorciers. Donc en plus de la critique de classe (voire du racisme), on a aussi une certaine critique de l’esclavage. Ouaip, les sorciers ont tout pour eux dans cet univers…

Mais rassurez-vous, cette lecture est tout sauf sombre, elle est même très drôle ! Et ce en très grande partie grâce à la gouaille de Bartiméus. D’ailleurs, l’une des particularités de ce cycle, ce sont les notes de bas de page : Bartiméus n’est pas humain, il est capable de voir et de réfléchir à plusieurs niveaux. Donc pendant qu’il raconte quelque chose, il peut commenter sur autre chose en même temps, d’où les notes de bas de page, qui sont souvent très drôles (mais c’est vrai que ça peut hacher la lecture).

Bilan

La gouaille de Bartiméus, l’évolution de Nathaniel, la critique sociétale… La Trilogie de Bartiméus était l’un de mes cycles préférés quand j’étais ado, je crois que je le préférais même à Harry Potter. Et même s’il y a sûrement la nostalgie qui joue, j’aime toujours autant après chaque relecture.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

6 réflexions sur “La Trilogie de Bartiméus T1 : L’Amulette de Samarcande, Jonathan Stroud

  1. J’adore également cette trilogie ! Comme toi, je l’ai connue à l’adolescence mais je l’ai relue aussi depuis et je peux confirmer que ce n’est pas qu’un effet de nostalgie, le plaisir est toujours intact^^

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  2. J’avais commencé à lire mais j’ai abandonné au bout d’une centaine de pages, les notes en bas de page étaient trop nombreuses et lourdes, je n’accrochais pas à l’humour. Ça m’a déçue j’en attendais beaucoup 😦 mais bon on ne peut pas plaire à tout le monde !

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