Demon Slayer (Kimetsu no Yaiba), Koyoharu Gotōge (Tomes 1-6 / Saison 1)

Demon Slayer

Auteur : Koyoharu Gotōge, Japonais

Shonen Dark Fantasy/Action Nekketsu

Kimetsu no Yaiba, terminé en 23 tomes

VO : 2016-2020

VF : 2019- 2022, Editions Panini Manga Traduction : Arnaud Takahashi

Anime : 2019-en cours, S3/ ? – Netflix : S1 et S2 ; Crunchyroll S1-S3

Warnings Et Diversité

Le Japon, au début du XXe siècle.
Un petit marchand de charbon nommé Tanjiro vit une vie sans histoire dans les montagnes. Jusqu’au jour tragique où, après une courte absence, il retrouve son village et sa famille massacrés par un ogre ! La seule survivante de cette tragédie est sa jeune sœur Nezuko. Hélas, au contact de la bête, celle-ci s’est à son tour métamorphosée en monstre…
Afin de renverser le processus et de venger sa famille, Tanjiro décide de partir en quête de vérité. Pour le jeune héros et sa sœur, c’est une longue aventure de sang et d’acier qui commence !

Avant propos

J’avais commencé à suivre le manga dès sa sortie. Je trouvais le manga sympa, mais pas suffisamment marquant pour m’inciter à enchaîner les tomes, même si j’avais prévu d’aller jusqu’au bout, d’autant que j’avais d’autres séries en cours. Et puis récemment, j’ai eu envie de m’y remettre puisque deux personnes dans mon environnement de travail sont assez fans de l’anime. Quitte à me remettre dedans, autant reprendre du début et vous partager mon avis, que je compte scinder en fonction des saisons de l’anime, que j’ai suivien parallèle pour l’occasion.

La saison 1 de l’anime adapte les 53 premiers chapitres du manga, soit les 6 premiers tomes en entier ainsi que le 1er chapitre du tome 7. Au moment où je rédige cet article, je suis toutefois plus avancée dans ma lecture et mon visionnage.

Cette première partie est divisée en 6 arcs : (liste détaillée)

Mon avis sur le manga

Dans un univers correspondant à une sorte de Japon en cours d’industrialisation, le jeune Tanjiro découvre sa famille atrocement massacrée, à l’exception de sa sœur Nezuko, grièvement blessée. Malheureusement, bien qu’elle soit toujours en vie, elle est devenue semblable à leur agresseur : un démon avide de chair humaine et dépourvue d’empathie. Ou pas. Parce que contrairement aux autres démons, Nezuko parvient à réfréner sa soif de sang et à garder une certaine conscience humaine. Après un entraînement exigeant, Tanjiro va intégrer les chasseurs de démons afin de venger sa famille, trouver un remède pour Nezuko, tout en essayant de protéger celle-ci des autres chasseurs de démons.

Sur le principe, on a donc une histoire assez classique : une histoire de vengeance et des protagonistes qui vont devoir se dépasser pour atteindre leurs objectifs, avec des camarades qui vont les rejoindre sur le chemin. Mais il y a quand même plusieurs points intéressants.

Pour commencer, le duo Tanjiro/Nezuko et leur relation (je regrette juste que le reste de la famille soit complètement passée à la trappe… même pour Tanjiro). On sent bien leur amour l’un pour l’autre et on n’a aucun mal à compatir à leur sort et à vouloir qu’ils s’en sortent. Les autres personnages sont pour le moment plutôt anecdotiques, en revanche. Le duo sera accompagné de deux chasseurs (Zenitsu et Inosuke), qui apportent un certain ressort comique même si personnellement je les trouve plus soulants qu’autre chose, et on finira par contrer les Piliers, l’élite des chasseurs de démons, pour le moment juste esquissés. Certains d’entre eux sont même clairement antipathiques, refusant d’envisager que les démons puissent être autre chose que des monstres à abattre sans concession.

Finalement, je trouve les démons dans leur ensemble plus intéressants que les chasseurs. Au départ présentés comme de simples monstres anthropophages, l’empathie que Tanjiro ressent à leur égard en dépit de leurs crimes nous amène à les voir sous un jour un peu différents. Autrefois humains, ils sont avant tout des victimes que le démon originel a attaqués, voire qu’il a sciemment manipulé, profitant de leurs faiblesses pour les transformer et les assujettir. Et la compassion de Tanjiro permettra de faire affleurer les vestiges de leur humanité, donnant des passages assez touchants parfois. On a même des démons, comme Nezuko, qui ont conservé cette humanité malgré leur transformation.

Par contre, je trouve le dessin parfois un peu chargé, et surtout certains passages sont assez expédiés, ce qui est dommageable pour l’investissement émotionnel : par exemple, on ne connait pas du tout la famille de Tanjiro de base, et lui-même n’en parle pas, donc leur massacre reste un moyen purement factuel de faire démarrer l’histoire.

Mon avis sur l’anime

Une fois n’est pas coutume, je pense que j’ai très largement préféré l’anime au manga (d’autant que pour le moment, il s’agit d’une adaptation très fidèle).

Pour commencer, l’anime est très coloré, pas trop chargé esthétiquement, avec une animation dynamique est fluide. L’OST est globalement peu marquant, même s’il y a quelques très beaux morceaux, notamment le thème Kamado Tanjirou no Uta, qui correspond à la Danse du dieu du feu, et que je trouve magnifique.

Mais plus encore, l’anime se permet d’approfondir certains passages expédiés du manga (la présentation de la famille de Tanjiro et Nezuko, ou la « famille » de Rui dans l’arc Natagumo) ce qui permet un peu plus d’impact émotionnel (ça reste léger, mais au moins, il y a quelque chose).

Par contre, je ne supporte pas Zenitsu dans l’anime, il est tout le temps en train de hurler, au bout d’un moment c’est lourd. Mais avec un peu de chance, ça va s’atténuer un peu dans la suite, donc je lui accorde le bénéfice du doute pour le moment.

Bilan

Pour le moment, Demon Slayer s’avère assez classique pour peu que vous soyez familiers avec la Dark Fantasy et/ou les Nekketsu, mais il reste sympathique à suivre, notamment pour cet univers qui s’esquisse ou la relation entre Tanjiro et Nezuko. Pour le moment, je préfère l’anime, coloré, dynamique, mais qui prend davantage le temps d’installer son ambiance et les personnages que le manga.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

6 réflexions sur “Demon Slayer (Kimetsu no Yaiba), Koyoharu Gotōge (Tomes 1-6 / Saison 1)

  1. Je te rejoins, même si je n’ai lu que le premier tome, je préfère de loin la version animé, bien plus belle esthétiquement et plus punchy à lire.
    J’ai aussi bien du mal avec Zenitsu qui m’insupporte, mais ce n’est guère mieux du côté les autres pourfendeurs. Ça va mieux quand les piliers arrivent, mais oui souvent les méchants ont des backgrounds plus intéressants ^^!
    J’ai entamé la dernière saison aujourd’hui et j’espère que ce sera à la hauteur du final de la précédente qui était excellent !
    Mon seul problème au final dans l’oeuvre ou en tout cas le plus gros : c’est vraiment la représentation de la femme…

    Aimé par 1 personne

  2. Série terminée en version papier depuis un moment déjà et j’ai été conquise malgré des tomes moins appréciés (d’autres ont été des coups de coeur). Je te rejoins concernant les méchants dont j’ai aimé la construction psychologique. J’ai même versé des larmes pour certains dont un que je m’étais jurée de détester. Cette série m’a fait passer du rire aux larmes et j’apprécie de tels émotions ressenties lors d’une lecture.

    Merci pour le clin d’œil à mon article 🙂 et bonne continuation dans cette lecture / ce visionnage.

    Aimé par 1 personne

  3. Pingback: Index : Mangas, Anime, Drama (MAJ 23/09/2023) | L'Imaginaerum de Symphonie

Laisser un commentaire