Déraillé est le 35e tome du cycle Les Annales du Disque-Monde, de l’auteur britannique Terry Pratchett, et le 3e et dernier tome du cycle de Moite Von Lipwig. Il est sorti en 2013 en Vo, puis en 2014 en France aux éditions Atalante, pour ressortir en poche en 2019.

Henri Roi a du flair et des moyens financiers : le chemin de fer a du potentiel. Alors ? cap sur le progrès teque-nol-ogique ?

Pas si sûr. Certains fondementalistes parmi les nains du Schmaltzberg sont prêts à tout pour lui barrer la route, prêts au terrorisme et prêts au coup d’État.

Sous la houlette menaçante du seigneur Vétérini, il n’aura pas trop de tout son talent et de sa faconde, le Moite von Lipwig, ex-escroc désormais directeur des Postes et de la Banque royale, pour graisser les rouages du train de l’avenir et déblayer la voie.

Prérequis

 

Avant d’attaquer ce tome, je conseillerais d’avoir lu le cycle du Guet et les 2 premiers tomes du Cycle de Lipwig (cf mon article pour vous présenter tout ça). Des personnages du one shot « La Vérité » sont également présents, mais il n’est pas nécessaire de l’avoir lu pour suivre.

 

Thèmes abordés

 

La révolution industrielle, le train à vapeur, le racisme, le féminisme, les mélanges de culture…

 

Mon avis

C’est toujours un plaisir de retourner sur le Disque (même s’il n’est pas beaucoup question de tortue dans celui-ci 😉 ). Cela étant, ce tome-ci n’est pas vraiment un indispensable à mon avis, même s’il poursuit (et conclut) les arcs liés aux nains et aux gobelins amorcés dans le Cycle du guet.

Du côté des personnages, le flamboyant Moite Von Lipwig fait presque figure de personnage secondaire. Même s’il est toujours aussi survolté, s’il apporte bien quelques idées pour la Poutrelle-de-Fer fabriquée amoureusement par le jeune ingénieur Richard Simnel… concrètement, le projet aurait très bien fonctionné sans lui.

Par contre, j’adore Du-Crépuscule-les-Ténèbres, un gobelin aussi intelligent qu’insolent, qui n’hésite pas à bousculer un peu les autres personnages. De façon générale, je suis assez fan des gobelins version Pratchett, sortes de gremlins puants à la mauvaise réputation, mais dotés d’une culture très intéressante et sans pareils pour les arts.

Mais le vrai problème, c’est l’intrigue, qui manque pas mal d’enjeux et de « vrai » fil directeur. Pendant les 3/4 du livre, on suit la mise en place du projet de chemin-de-fer, qui ne rencontre pas beaucoup d’obstacles même si les fondementistes nains râlent au fond de leurs tunnels et complotent contre leur roi. La dernière partie est plus intéressante, puisqu’il s’agit d’escorter le Roi des Nains jusqu’en Uberwald en compagnie de notre commissaire râleur préféré : Vimaire^^ Et là, on retrouve notre Lipwig plein de bonnes idées pas forcément légales, et notre Vimaire prêt à botter des arrière-trains 😉

 

Bilan

 

Pas le meilleur tome du Disque, même s’il ravira sans aucun doute les afficionados. La faute à une intrigue assez lente à démarrer, et un Lipwig moins flamboyant que d’habitude. Mais l’univers est toujours aussi fascinant, les personnages attachants et les thèmes intéressants^^