Chasse à mort, Dean Koontz

chasse à mort

Chasse à mort est un roman de Science-Fiction écrit par l’auteur américain Dean Koontz (oui, je sais, c’est marqué Fantastique sur la couverture, mais c’est plus de la SF). Paru en 1987 en VO, il a connu chez nous plusieurs rééditions : Albin Michel et France Loisirs en 1988, puis J’ai Lu en 1990, 1996, 1998, 2001.

 Deux créatures s’échappent d’un laboratoire scientifique dont le programme de recherches ultra-secrètes est centré sur les manipulations génétiques. L’un de ces cobayes, un retriever, chien intelligent et sensible, est recueilli par Travis Cornell, ex-membre de la Delta-Force. L’autre cobaye, le plus dangereux, aussi sauvage que sanguinaire, aussi intelligent qu’agressif, recherché par les services secrets, ne pense, lui, qu’à une chose : retrouver Einstein le retriever et le tuer. La traque commence : d’un côté, un tueur hors du commun, de l’autre, fuyant, un retriever, un homme et une femme…
     Thriller haletant, roman d’action où la poursuite, la violence, le suspense, l’humour et l’horreur débouchent sur une happy-end, Chasse à mort séduira tous les publics, ceux qui ont aimé Cujo, mais aussi ceux qui ont aimé E.T. et qui croient au triomphe de l’intelligence et de l’amitié.

Le livra a connu pas moins de 4 adaptations : Watchers (1988), Watchers 2 (1990), OGM : Organisme Génétiquement Meurtrier (1994), et Carnage (1998). Mais les films ont l’air d’avoir pas mal vieilli, donc je n’ai pas vraiment l’intention de les regarder^^

Travis est un homme passablement déprimé, convaincu d’être poursuivi par une malédiction tellement sa vie est traversée par les malheurs. Un jour, sur un sentier dans la forêt, un golden retriever blessé tente de l’éloigner des arbres, sous lesquels se tapit une sombre menace.

Il finit par prendre le chien chez lui, et découvre qu’il est très, très intelligent. Pas forcément étonnant puisque l’animal, qu’il décide de baptiser Einstein, s’est enfui d’un laboratoire de recherches génétiques. Le problème, c’est que si le chien est particulièrement gentil, ce n’est pas le cas de l’Autre, une créature issue du même projet que Einstein.

Grâce au chien, Travis se nouera d’amitié avec Nora, une jeune femme qui a vécu en prisonnière chez sa tante, complètement recluse, mais désormais libérée par le décès de ladite tante. Elle souffre d’un certain nombre de peurs et d’un caractère de petite souris, mais sa rencontre avec Travis et Einstein va la faire évoluer (beaucoup évoluer. Un peu trop, un peu trop vite pour que ce soit crédible).

Tous les trois vont dont pouvoir vivre ensemble dans la joie et la guimauve.

Fin.

Euh, non, attendez, pas tout à fait. Ils vont vivre dans la joie et la guimauve MAIS, quand même, ils ont quelques soucis. Trois exactement. Pour commencer, l’Autre, qui veut absolument retrouver le chien pour le tuer, et se fiche pas mal des dégâts collatéraux. Vince, un tueur à gages bien décidé à récupérer le chien pour se faire pas mal d’argent. Ensuite, les fédéraux, qui veulent à la fois récupérer le chien savant et empêcher l’Autre de tuer trop de monde.

Bon, j’ai eu un peu le même problème qu’avec Spectres, autre livre de l’auteur, à savoir les personnages : très manichéens, très stéréotypés, si bien que j’ai un peu de mal à les trouver crédibles. Et j’espère que ce n’est pas le cas dans tous ses livres, mais les personnages de violeurs à chaque fois, c’est vraiment obligé ? Quant à Nora, elle aurait pu être très intéressante si elle avait été moins belle/intelligente/badass etc et que son évolution avait été moins rapide.

Le personnage le plus intéressant est en fait l’Autre, qui fait plus pitié qu’autre chose, et qu’on aurait presque envie de serrer dans ses bras. Intelligente, la pauvre créature est en effet bien consciente de sa laideur et du dégoût des autres à son égard. J’ai quand même beaucoup aimé Einstein, qui est drôle et attachant.

Il y a quelques longueurs, surtout en milieu de parcours, mais sinon l’auteur ne perd pas son temps et nous place dès le début dans le vif du sujet.

Bilan

J’avais beau avoir lu le résumé, je m’attendais à un roman d’horreur… (j’veux dire… y’a mort dans le titre !) eh ben pas du tout. Même s’il y a bien quelques morts, c’est plus un thriller mêlé de guimauve. Pas mal de guimauve. Mais bon, des fois, la guimauve, c’est sympa, et puis le livre nous invite à nous interroger sur les droits des animaux et les modifications génétiques. C’est juste dommage que les personnages soient si stéréotypés.

Et y’a quand même beaucoup de guimauve.

6 réflexions sur “Chasse à mort, Dean Koontz

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