The Dark Star Trilogy T1 : Léopard noir, Loup rouge, Marlon James

Léopard noir, Loup rouge

Tome 1/3 de la Dark Star Trilogy, Dark Fantasy

Auteur : Marlon James, Jamaïcain

2019, Black Leopard, Red Wolf

2022, aux éditions Albin Michel, traduit par Héloïse Esquié

Warnings

Dans un lointain royaume d’Afrique orientale, Pisteur est connu de tous pour ses extraordinaires talents de chasseur. « Il a du nez », dit-on de lui. Ce don lui vaut d’être recruté, aux côtés de huit mercenaires hauts en couleur, pour retrouver un mystérieux garçon disparu trois ans plus tôt. Mais très vite, de cité en royaume légendaires, les obstacles se multiplient et d’étranges créatures semblant bien décidées à leur barrer la route. Pisteur ne peut alors s’empêcher de s’interroger : qui est vraiment cet enfant qu’ils recherchent, et quel est le lien entre lui et le mystérieux marchand d’esclaves qui leur a confié cette mission ?

Mon avis

Ce roman me faisait de l’œil depuis sa sortie, ce n’est pas tous les jours qu’on a un cycle de Fantasy d’un auteur non occidental, inspiré de cultures non occidentales (africaines, pour ce qui est de ce roman). J’étais donc ravie de le trouver dans la médiathèque de ma ville, d’autant que le rayon SFFF est… meh.

Malheureusement, j’ai assez vite déchanté. Sans cette curiosité pour ce roman, je pense que je l’aurais même abandonné. Mais je me suis accrochée, et je dois dire que ça valait le coup quand même.

Je m’attendais un peu à être perdue par les différences culturelles, mais même pas. Les noms ne sont pas habituels pour nous, les coutumes et les mythes non plus, mais ce n’est pas forcément plus compliqué que n’importe quel autre roman de Fantasy. Non, c’est la narration qui m’a perdue. Elle m’a donné l’impression de partir dans tous les sens, on passe du coq à l’âne d’un paragraphe à l’autre sans toujours comprendre s’il y a un lien ou pas, certaines choses ne sont pas expliquées, on fait des avancées et des reculs dans le temps… En plus, le narrateur n’est pas fiable, ni dans la véracité de ce qu’il dit, ni dans ses souvenirs, et il se trouve que c’est lui qui raconte l’histoire, dans une narration très orale.

Autre difficulté, la violence omniprésente (notamment homophobe et sexuelle), que ce soit dans le langage, les insultes ou les agressions, ne rend pas l’immersion très aisée… Puis bon, à titre personnel, la thématique omniprésente du sexe, c’est pas mon truc (même si c’est beaucoup plus rare en Fantasy d’avoir des personnages ouvertement Gay, ça c’est chouette). L’humour ne m’a d’ailleurs pas parlé, c’est souvent glauque et/ou grivois.

Bref, j’ai vu que des lecteurices avaient abandonné, et franchement, je les comprends. Ce n’est pas un roman facile d’accès, à différents niveaux, et j’ai failli faire partie du lot.

Mais curieusement, vers la moitié du livre, la narration a semblé se fluidifier. L’intrigue principale vient enfin de commencer, fini les circonvolutions intempestives, nous avons enfin une direction et un but. Et là, j’ai retrouvé la curiosité qui m’avait attirée au début. C’est toujours aussi viscéral, mais au milieu de toute cette violence, il y a quand même des personnages auxquels on s’attache (enfin, essentiellement un, c’est dire), des mystères que nous aimerions éclaircir, des créatures inconnues qui effraient et fascinent à la fois. L’univers est extrêmement riche et foisonnant, inspiré par des cultures que nous ne connaissons pas forcément, et a plusieurs reprises je me suis vue aller sur notre ami Google pour en savoir plus sur certaines des spécificités culturelles ou mythologiques qui émaillent le livre.

Mais voilà, c’est vraiment exigeant et complexe à lire, clairement, je pense que ce roman en a laissé plus d’un’e sur le bas côté du sentier. Je lirai très probablement la suite, si tant est qu’il m’en reste assez de souvenirs (parce que je ne me vois pas rempiler pour un second round).

Bilan

Difficile de conseiller ce livre tellement j’ai moi-même galéré sur sa première moitié, en raison de sa violence et de son écriture qui donne l’impression de partir dans tous les sens sans expliquer grand-chose. Mais en même temps, c’est un livre extrêmement riche en terme d’univers et de thématiques. Et puis de la Fantasy issue de cultures africaines, on n’en a quand même pas souvent, il faut bien l’avouer.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

7 réflexions sur “The Dark Star Trilogy T1 : Léopard noir, Loup rouge, Marlon James

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