Stanley n’est pas mort T1 : Les hurlement noyés, Malone Silence

Les hurlements noyés

Malone Silence, Français

Tome 1/3 du cycle Fantastique/Horreur : Stanley n’est pas mort

2021, Autoédition

Couverture : Meike Hakkaart

Warnings

Le monde rend malade. A vingt-huit ans, Stanley Ellington se débat dans un océan de traumatismes. Il sort le nez de l’hôpital psychiatrique sans savoir s’il est prêt à affronter la vie, telle qu’elle l’attend. Au fond de son cerveau se tapissent toujours ses pires ennemies : sa dépression, et ses capacités médiumniques. Ce don qui n’en est pas un, cette malédiction qui suscite fascination, terreur ou envie.

Pour Allison Griggs, cette envie a depuis longtemps tourné à la convoitise. Elle aussi attend Stanley, affûtant ses couteaux dans le secret d’une forêt qui change sans cesse de visage. Et les enjeux du vol des dons de Stanley dépassent largement ces deux âmes, les dernières dont le monde souhaite la rencontre.

C’est l’histoire de gorges qui ont trop crié, de cœurs broyés, de hurlements assourdis et de solitudes qui se fracassent les unes contre les autres. Parfois, de l’espoir qui subsiste, naît une relation bancale embellie par la sincérité. Parfois, il semble que l’empathie et l’humanité aient une chance de l’emporter. Mais au-dehors, l’Apocalypse menace d’éclater, et les chiens ne cessent de hurler.

Mon avis

Je dois vous avouer que ça fait un moment que je procrastine la rédaction de cette chronique, parce que le roman du jour est un tel OLNI (Objet Littéraire Non Identifié), que je ne savais pas trop par où commencer. Il faut dire aussi que je l’ai beaucoup apprécié, difficile de vous parler de ce qui est une vraie expérience de lecture.

Bref.

Stanley n’est pas mort, certes, mais on ne peut pas dire qu’il tienne la grande forme. Il faut dire que Stanley, qui est le principal narrateur de cette histoire, est un jeune homme transgenre, autiste, dépressif, anxieux social, victime de maltraitances et j’en passe (au passage, l’auteur fait un listing détaillé des TW dans le livre, et il y en a BEAUCOUP). Mais Stanley est aussi hypersensible (normal vu son profil) au surnaturel (ah. moins normal, d’un coup), puisqu’il est capable de voir et de communiquer avec le frère décédé d’une « amie ». Paradoxalement, malgré ses ténèbres intérieures, il irradie d’une espèce de pureté lumineuse pour les autres.

Et il se trouve que Stanley, avec sa psyché atypique, est un narrateur en focale interne, en « je ». Et ce qui est très fort avec la narration, c’est qu’elle retranscrit ladite psyché par des choix d’écriture particuliers (qui peuvent rendre d’ailleurs la lecture difficile par moments, mais en même temps, j’aime beaucoup ce principe), écriture qui est très sensible, mais surtout très viscérale, vu les émotions particulières qui assaillent Stanley. C’est pour ça que je parlais d’expérience de lecture, parce que c’est vraiment une lecture qui se vit.

Et si vous trouvez que c’est trop joyeux… Là je n’ai parlé que du narrateur, mais pas de ce qu’il y a autour. Les autres personnages ne respirent pas non plus la joie de vivre, et surtout, nous avons Allison. Allison, gourou de secte complètement « allumée » : la Lumière, qui n’a pas son pareil pour torturer les gens, secte avec du racisme dedans, parce que oui, c’est toujours possible de plonger plus profondément.

Pour l’instant, j’ai un peu de mal à cerner le fond surnaturel et où tout ça va nous mener, mais on n’est qu’au premier tome. Et au-delà de l’intrigue Fantastique, c’est surtout Stanley que je trouve fascinant et marquant, et j’espère que ça ira mieux pour lui dans les suites… (mais je sais pas pourquoi, j’ai un doute…). Attention quand même, c’est pas pour tout le monde, on a pas mal de sujets graves et perturbants touchant à la santé mentale ou aux abus de toutes sortes, même si c’est peu graphique.

Bilan

Hurlements noyés fait partie de ces romans marquants que je trouve pourtant difficile de conseiller, aussi atypique que son personnage principal. C’est une expérience de lecture parfois éprouvante, toujours viscérale, portée par la psyché perturbée et profondément sensible de son narrateur.

Et ailleurs, qu’en pense-t-on ?

8 réflexions sur “Stanley n’est pas mort T1 : Les hurlement noyés, Malone Silence

  1. Je ne savais pas où j’en avais entendu parler, mais peut-être était-ce toi qui l’avais déjà évoqué sans le chroniquer ? En tout cas, c’est intriguant, même s’il semble difficile de se faire une idée sur la façon dont on recevrait ce livre sans l’avoir tenté.

    Aimé par 1 personne

  2. Pingback: Index : Oeuvres francophones (MAJ 02/03/2024) | L'Imaginaerum de Symphonie

Laisser un commentaire